Evian 2023 : toutes les ressources et les références citées.

Retrouver dans cet article les textes et chants de l’université, nos suggestions de lectures et de sites à visiter.

Lundi 23 octobre 2023

“L’attention absolument sans mélange est prière”. La citation à la fin de la méditation est de Simone Weil (La Pesanteur et la grâce. Plon, 1948).

Essentiel consacré à Juliette Kempf, metteuse en scène, membre de l’Académie Aurore, fondée par Pierre-Yves Albrecht (cité par Ondine). La Vie du 28 sept 2023.

Héros sans héroïne, reportage aux Rives du Rhône, foyers thérapeutiques pour toxicomanes ( La Vie du 23 novembre 2000)

Des articles de sociologie religieuses

La modernité refuse d’enfermer la transcendance dans l’image d’un dieu mâle et ombrageux. Une interview de Raphaël Liogier, par Gaétan Supertino (17 sept 2023) : à lire sur www.lemonde.fr ou en PDF

Mardi 24 octobre 2023

La méditation de Bénédicte Lemmelijn, bibliste. Relire son texte intitulé “Le héron”, tiré d’un de ses recueils de chroniques. La traduction est de Monique Baujard. Réf. : B. Lemmelijn, Een ogenblik. Gedachten voor de vier seizoenen, Antwerpen: Halewijn/Adveniat, 2022.

L’école des rites et de la célébration, fondée par Gabriel Ringlet : https://www.leprieure.be/ecole-des-rites

Revoir la conférence La Vie avec Sébastien Bohler, docteur en neuroscience : Notre besoin de sens nous sauvera-t-il de la catastrophe ? Avec un développement sur la naissance des rituels.

Mercredi 25 octobre 2023

Vendredi 27 octobre 2023

Essentiel consacré à Jean-Philippe Pierron (La Vie du 19 janvier 2023)

Célébration de la parole :relire le déroulement dans les détails.

Ils prendront la parole à Evian : tous les intervenants et intervenantes

Théologiennes et théologiennes, philosophes, témoins, journalistes, artistes : découvrez celles et ceux qui vous rencontrerez lors de la 21e université des lecteurs de La Vie du 22 au 27 octobres 2023.

Le comité de pilotage

Le programme de cette université annuelle est élaborée par et pour les lecteurs de la Vie et leurs invités. Un comité de pilotage composé de membres des Amis de La Vie et de salariés du journal a travaillé à sa préparation pendant toute une année. Il s’agit d’un projet associatif sans but lucratif où chaque participant est convié à co-créer un événement joyeux autour d’une question d’actualité, dans l’esprit d’ouverture de La Vie.

Monique Baujard est présidente des Amis de La Vie. Née aux Pays-Bas, elle a été pendant 10 ans avocate au barreau de Paris avant d’entamer des études de théologie. Elle a travaillé pour la Conférence des évêques de France où elle a dirigé, entre 2009 et 2015, le service Famille et société qui fournit aux évêques et à leurs collaborateurs des clefs d’analyse sur des questions d’actualité. Elle est actuellement  mobilisée au sein du collectif « Promesses d’Eglise », qui regroupe une quarantaine d’organisations catholiques déterminées à relever le défi lancé par le Pape François en 2018 : « engager la transformation ecclésiale et sociale dont nous avons tant besoin ». 

Monique Baujard assure le fil rouge quotidien à 9h et interviendra jeudi 26 octobre à 9H15 dans la table ronde : « Féminisme au sein de l’Église catholique : une génération renouvelle le genre ».

Bernadette Puijalon est anthropologue et romancière et membre du CA des Amis de La Vie. A l’université, ses recherches portaient sur notre relation au temps, sur le vécu intime du vieillissement, sur la vieillesse et ses représentations sociales. Elle a publié une série de romans policiers qui se déroulent dans l’Auvergne de la fin du 19ème siècle. Membre du comité de pilotage des universités d’été depuis plusieurs années, elle rédige les fiches de lectures des ouvrages qui alimentent le travail de préparation de nos rencontres. Elle présentera la conférence de Jean-François Collange le mardi 24 octobre à 9H15.

Pierre Le Parlouër, trésorier des Amis de La Vie, est correspondant, avec son épouse Odile, du nouveau groupe de lecteurs de Caluire-Val de Saône (69). Ancien chef d’entreprise, il a accompagné durant plusieurs années des cadres en insertion ou réinsertion professionnelle en région lyonnaise.

Christian Jacques-Natali, membre du groupe du Loiret et du CA, est le « Monsieur numérique » des Amis de La Vie, rôle qu’il remplit avec constance, efficacité et sens de la pédagogie depuis les débuts de l’association. Il mettra tout en œuvre pour que les enregistrements  des conférences soient en ligned’ici la fin novembre 2023 sur le site www.amisdelavie.fr.

René SORIN est membre du CA des Amis de La Vie. Il est co-responsable du groupe des lecteurs de Loire-Atlantique où s’est déroulée l’université des lecteurs en 2022. Avec Chantal, son épouse, il est membre actif de l’association Chants’Son qui organise des concerts d’auteurs compositeurs interprètes à domicile.

René présentera la conteuse et clarinettiste Rose Bacot lundi 23 octobre à 21H.

Chahina Baret est formatrice et accompagnatrice d’équipes pédagogiques pour les établissements catholiques d’un réseau de quatre tutelles congréganistes. Elle a grandi à La Réunion au sein d’une famille indo-musulmane chiite. Au cours de ses études en France, elle s’est convertie au Christ, vivant son baptême comme  la suite de son histoire avec Dieu.

Un parcours qu’elle racontera lors d’une rencontre informelle avec ceux qui le souhaitent le mercredi 25 octobre à 21H, autour de son livre Musulmane, disciple du Christ (Ed. Jésuites, 2022). Elle est à Evian toute la semaine et pilote le groupe de préparation de la célébration chrétienne prévue le vendredi 27 octobre à 10H30.

Dominique Fonlupt est journaliste à La Vie où elle est chargée des relations avec les lecteurs. Elle anime l’association des lecteurs depuis juin 2011 et assure à ce titre le rôle de chef de projet des universités des Amis de La Vie. Elle animera la matinée du lundi 23 octobre, présentera la conférence de Gabriel Ringlet le mardi 24 octobre à 16H et la table ronde sur le féminisme au sein de l’Église catholique le jeudi 26 octobre à 9H15.

Julien Motte est le « Monsieur logistique » de notre semaine à Evian Dix-sept années de responsabilités  dans différentes associations attachées au christianisme social (Vivre l’Evangile Aujourd’hui, Chrétiens en Forum) le prédisposaient assez naturellement à collaborer avec les Amis de La Vie. Membre du CA de l’association des lecteurs dans les années 2010, il a co-organisé avec les Amis quelques rendez-vous à Annecy, Nancy ou Paris. A partir du 2 janvier 2024, il succèdera à la directions des Amis de La Vie à Dominique Fonlupt qui rejoindra la rédaction écrivante du journal. Il animera la conférence de la bibliste Bénédicte Lemmelijn lundi 23 octobre à 16H et la conférence de la théologienne Valérie Le Chevalier jeudi 26 octobre à 16H.

Les conférenciers, conférencières, témoins (par ordre de prise de parole)

Alexandre Rousse, 27 ans, est étudiant en psychologie. A l’âge de 16 ans, lors d’un séjour à Taizé, il a renoué avec la foi chrétienne qu’il avait rejetée au début de l’adolescence. Depuis une dizaine d’années, il est animateur d’aumônerie à Evian.

Ondine, 24 ans, est étudiante. Elle participe depuis trois ans aux sessions et retraites proposée par l’Académie Aurore. Cette école de spiritualité a été fondée par Pierre-Yves Albrecht qui a soignés pendant 30 ans de jeunes toxicomanes aux Rives du Rhône, des foyers thérapeutiques dans le Valais Suisse. Anthropologue et philosophe, Pierre-Yves Albrecht s’est intéressé à la veine commune des grandes traditions philosophiques et religieuses, à ce qui constitue leur caractère initiatique, c’est-à-dire leur potentiel de transformation pour l’être humain. https://academieaurore.org/

Elle est à Evian du dimanche 22 au mardi soir 24 octobre.

Corentin Consigny, 24 ans, est ingénieur dans un cabinet de conseil en transition écologique. Pour lui les défis climatiques et environnementaux nécessitent un cheminement qui n’est possible que par une reconnexion avec la nature, notamment par la contemplation. Il est à Evian du dimanche après-midi au lundi après-midi.

Solenn Moison, 40 ans, s’est lancée il y a quelques années sur les chemins de Compostelle suite à un bouleversement dans sa vie. Une expérience qui la comble, qui l’a transformée en profondeur et la conduit à reprendre régulièrement la route. Elle passe toute la semaine à Evian.

Jean-François Barbier-Bouvet est sociologue. Il a travaillé comme chercheur au ministère de la Culture puis au Centre Pompidou. Il a été  directeur des études de Bayard Presse puis directeur des éudes et du développement du groupe Le Monde. Il a réalisé des enquêtes sur les pratiques culturelles, le rapport aux médias et à l’information, les pratiques religieuses et les démarches spirituelles des Français. Il est l’auteur notamment de Les nouveaux aventuriers de la spiritualité. Enquête sur une soif d’aujourd’hui (Mediaspaul, 2015). Il est avec nous à Evian du dimanche au mardi matin.

Il complètera par son regard de sociologue les témoignages du lundi 23 octobre au matin.

Bénédicte Lemmelijn est professeure d’Ancien Testament et Doyenne à la Faculté de théologie et d’études religieuses de l’Université Catholique de Leuven (Louvain), en Belgique. Elle est membre de la Commission Biblique Pontificale. Elle est l’auteure de Que croire encore ? La réponse d’une bibliste. (Editions Jésuites 2023). Elle est à Evian du dimanche au mardi après-midi.

Nous entendrons son témoignage, le récit du passage d’un « savoir non-critique à un non-savoir critique », lundi 23 octobre à 17H15. Elle proposera une méditation le mardi 24 octobre à 8H30.

Les journalistes de la table ronde du lundi à 20H30

Sixtine Chartier est journaliste à La Vie et couvre les sujets religieux. Elle est à Evian du dimanche après-midi au mardi matin.

Elise Racque est journaliste à Télérama et s’intéresse particulièrement au fait religieux. Elle passe toute la semaine à Evian.

Gaétan Supertino est journaliste au Monde, chargé de la rubrique « Le Monde des religions ». Il est à Evian du dimanche après-midi au mardi matin.

Jean-François Collange est pasteur. Il a été professeur de théologie à l’université de Strasbourg et président de l’Union des Eglises protestantes d’Alsace et de Lorraine. Il est auteur de Croire. Incroyance, foi et religion au XXIème siècle. (Ed. Olivetan,2022). Il est à Evian toute la semaine avec son épouse.

Il assurera la conférence du mardi 24 octobre à 9H15 intitulée « La condition humaine traversée par le croire ».

Gabriel Ringlet est prêtre, théologien et écrivain. D’abord journaliste, il a été longtemps professeur et vice-recteur de l’université catholique de Louvain-la-Neuve. Il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages dont les deux derniers sont disponibles à la librairie de notre semaine à Evian : La blessure et la grâce (Albin Michel, 2023) et Va où ton cœur te mène (Albin Michel 2021). En 2020, il a créé l’Ecole des Rites et de la célébration au Prieuré de Malèves-Sainte Marie dans le Brabant Wallon où il réside. Une équipe y propose une formation à ceux qui sont appelés à répondre à une demande de rites lors des grands passages de l’existence (naissance, unions, fin de vie), qu’elle émane de chrétiens ou qu’elle s’inscrive hors des traditions religieuses (www.leprieure.be/ecole-des-rites). Il sera Evian du lundi soir 23 au mercredi 25 octobre.

Nous écouterons et dialoguerons avec Gabriel Ringlet mardi 24 octobre à 16H lors d’une conférence intitulée : « Notre besoin de rites : un terrain de dialogue ». Il proposera une méditation le mercredi 25 octobre à 8H30.

Mathilde Hallot-Charmasson, 33 ans, historienne, est conservatrice à la Bibliothèque nationale de France. Catholique et féministe, elle a créé en 2019 le podcast « Des femmes et un Dieu », puis cofondé une association du même nom (https://desfemmesetundieu.wordpress.com). Des femmes et un Dieu travaille à faire émerger, encourager et susciter la parole des femmes de spiritualité chrétienne et leur permettre de vivre et cultiver leur relation avec le sacré. Elle vient de publier Mon parcours d’Avent au féminin, vers un Noël sobre et joyeux, Ed. de l’Emmanuel,2023. Elle passe toute la semaine à Evian.

Anne Guillard, 32 ans, est docteure en théologie et en théorie politique, actuellement en post-doctorat en théoloqie politique à Oxford. En travaillant à sa thèse en théologie polique, elle a découvert aux Etats-Unis l’ampleur des recherches de théologiennes féministes ignorées en France. Elle à cofondé en 2018 la collective Oh My Goddess ! Un groupe de femmes réunies autour du projet de participer au renouvellement des communautés catholiques en initiant des projets féministes. Anne Guillard est l’autrice de Une autre Église est possible (avec Laurent Grzybowski, Temps présent, 2019) et de Plaidoyer pour un nouvel engagement chrétien (avec Pierre Louis Choquet et Jean Victor Elie Éditions de l’Atelier 2017).

Lucy Sharkey, 33 ans, est psychologue clinicienne à Lille. EIle est cofondatrice de la collective Oh My Goddess ! Anne et Lucie ont dirigé la publication du livre Dieu.e. Christianisme, sexualité et féminisme (L’Atelier, 2023).

Jeudi 26 octobre à 9H15, Anne Guillard et Lucy Sharkey discuteront depuis Oxford et Lille, en visioconférence, avec Mathilde Hallot-Charmasson et Monique Baujard sur le thème : « Féminisme au sein de l’Eglise catholique, Des générations renouvellent le genre ».

Valérie Le Chevalier est théologienne, responsable du parcours « Croire et comprendre » au Centre Sèvres à Paris. Elle est l’autrice d’un livre sur la place dans l’Eglise des catholiques dont on dit « qu’ils ne pratiquent pas assez » (Ed. Lessus, 2020, préfacé par Christoph Théobald). Elle y critique la distinction entre « pratiquants » et non « pratiquants », imposée par les études sociologiques quantitatives du milieu du XXe siècle. Ces cloisonnements devenus obsolètes conditionnent encore notre compréhension de la foi et des laïcs.

Elle expliquera pourquoi le terme de «fidèles » correspond à une réalité théologique plus riche lors de sa conférence du jeudi 26 à 16H. Elle est à Evian toute la semaine.

Jean-Philippe Pierron est professeur de philosophie à l’université de Dijon. Il enseigne la bioéthique, la filiation, le soin, la vulnérabilité, l’attention à la terre et aux vivants. Nourri des exercices spirituels de Saint-Ignace, il relie ces grands enjeux dans une approche globale et une poétique de l’action. Auteur d’une vingtaine d’ouvrages universitaires, il change de registre dans son dernier livre et propose d’explorer les ressources de l’attention, de la contemplation et de la gratitude pour envisager la relation à la terre non comme une emprise mais pour être en prise avec elle. Il est à Evian du mercredi 25 au vendredi 27 octobre avec son épouse Christelle.

Le vendredi 27 octobre à 9H, nous lui confions une carte blanche à partir d’une relecture de notre semaine à Evian.

Les artistes

Roxane Palazzotto est comédienne professionnelle, elle travaille entre autres avec Jean-Pierre Vincent, Kevin Keiss et Maëlle Poésy. En 2018, elle entreprend la formation d’Anthropologie spirituelle proposée par  Annick de Souzenelle à Angers. C’est lors de cette formation qu’elle prend conscience du lien intime qui existe entre le “jeu” du comédien et la prière. Depuis, elle n’a de cesse de creuser et d’interroger ce lien tant dans son travail artistique en tant que metteure en scène que dans les ateliers d’art sacré qu’elle anime.

Elisabeth Varady est pianiste et dirige depuis une vingtaine d’années plusieurs choeurs. Diplômée de l’institut d’Anthropologie spirituelle fondé par Annick de Souzenelle, elle suit un cursus d’hébreu biblique à l’université d’Angers. Passionnée par la symbolique des lettres hébraïques et profondément sensible à leur portée vibratoire, elle met notamment l’hébreu en chant.

Roxane et Elisabeth vont diriger les ateliers théâtre et chant pour préparer la soirée participative du jeudi 26 octobre à 21H. Nous les entendrons parler de leur parcours le mercredi 25 octobre à 17H30.

Rose Bacot est clarinettiste et conteuse. Chrétienne, elle a été séduite par la musique klezmer, musique juive des communautés d’Europe centrale. Elle la travaille et l’associe à différents textes ou contes, mais aussi aux psaumes. Aujourd’hui, elle propose les psaumes à “trois voix” : une traduction française, le texte hébreu, et la clarinette basse dans le répertoire klezmer. Cette alternance des deux formes de prière  – verbale et musicale – permet à Rose Bacot d’offrir à ses auditeurs une expérience spirituelle unique. www.laclarinetteconte.com Elle est à Evian du lundi soir jusqu’au vendredi matin.

Nous l’entendrons mardi 24 octobre à 21H lors d’une soirée qu’elle a intitulée Eclats d’âme. Elle accompagnera jeudi 26 octobre une méditation avec les participants de l’atelier expérientiel sur les psaumes qu’elle animera la journée du mercredi.

Claude Ollivier, Claude Ollivier, lecteur de La Vie et photographe amateur, réside à quelques kilomètre d’Evian. Lui et son épouse Mileine ont été Volontaires de Solidarité Internationale à Manakara, à Madagascar (avec la DCC, Délégation Catholique pour la Coopération). Son reportage au cœur des cérémonies rituelles et collectives de la circoncision à Mananjary, au Sud-Est de Madagascar, est exposé au VVF durant l’université d’Evian. Cette fête traditionnelle, qui se déroule tous les sept ans pendant quatre semaines, est ancrée depuis des siècles dans l’histoire et les traditions de l’ethnie des Antambahoaka. Il est toute la semaine à Evian, avec Mileine. Ils seront heureux d’échanger avec ceux qui le souhaitent, sur cette exposition et sur leur expérience de VSI.

La rédaction éphémère

Le pilote : Yoann Labroux-Satabin, journaliste, est collaborateur régulier à La Vie, à Télérama, au Monde et au magazine Causette. Engagé pour la défense des droits des journalistes, il est aussi élu à la Commission de la carte de presse (C.C.I.J.P.). Il pilote pour la cinquième fois la rédaction éphémère, une équipe composée d’une dizaine de jeunes attirés par le journalisme, chargée de raconter nos journées à Evian à travers des interviews, portraits, reportage, vidéos…

L’équipage : Les Amis de La Vie renouvellent leur partenariat l’Ecole supérieure de Journalisme de Lille. Celle-ci prépare des étudiants en licence dans plusieurs universités de Lille aux concours d’entrée dans les écoles de journalisme. Tous les jeunes présents sont en licence à Lille, sauf Eliott, étudiant aux Beaux-Arts de Rennes.

Hannah Marie, Gabrielle Martin-Cayol, Juliette L’hermitte, Lison Mesnil et Raphaël Flandrin sont en 2e année de licence d’histoire.

François Boyer est en 3e année de licence de sciences politiques.

Ben Monnet est en 2e année de licence de sciences politiques option

journalisme.

Emilia Spada est en 3e année de licence Etudes culturelles option journalisme.

Juliette Jaffrot et Soline Hariz sont en 2e année de licence de sociologie.

Paul Rabaté est en 2e année de licence de géographie.

Eliott Guillon de Princé est en 2e année de licence aux Beaux Arts de Rennes.

Evian 2023 : générations en quête de sens

Le village vacances les Rives du Léman (photo DCIM\100MEDIA)

Croire encore ? A la rencontre de la quête spirituelle de nos contemporains : c’est le thème de la 21e université des lecteurs de La Vie qui se tient à Evian-les-Bains (74) du 22 au 27 octobre 2023.

Découvrez le programme au 10 octobre 2023

Evian 2023 : découvrez tous les intervenants

Evian 2023 : la bibliographie commentée

Juillet 2002 à l’abbaye de Sylvanès, dans le sud de l’Aveyron. La première université d’été des Amis de La Vie avait pour titre : « Comment transmettre les valeurs qui nous font vivre ? ». Vingt ans ont passé et cette question Les Amis de la Vie ont choisi de la poser de nouveau. Mais différemment, à l’image d’une société où les relations entre les générations sont devenues plus horizontales, où chacun, à tout âge, poursuit l’élaboration de son propre cheminement. « Croire encore ? A la rencontre de la quête spirituelle de nos contemporains » ; c’est le thème qui réunit les participants à l’université des Amis de La Vie à Evian du 22 au 27 octobre 2023.

En effet, notre univers culturel s’est profondément modifié et nous avons changé avec lui. Nos enfants, ceux de nos amis, nos nièces, nos neveux sont eux-mêmes devenus parents et nos petits-enfants sont souvent de jeunes adultes. Solidarité, conscience écologique, justice sociale, désir d’une vie bonne dans l’équilibre des temps : des valeurs ont été transmises, très certainement.

Du côté de la foi, le constat est plus flou. On en parle assez peu d’ailleurs, même quand on se retrouve ensemble avec une certaine solennité dans une église pour un baptême, un mariage, une messe de Noël. Pourtant, beaucoup parmi nos proches ne sont pas étrangers à ce que l’on appelle désormais couramment la spiritualité. Le processus de sécularisation se poursuit mais la question du sens, du sacré, de l’intériorité, de la transcendance travaillent désormais toutes les générations, irriguant la vie quotidienne (succès de la méditation de pleine conscience), les vacances ( attrait des retraites dans des monastères, les chemins traditionnels de pèlerinage), les grands passages de la vie (un nouvel intérêt pour les rituels).

C’est ce terrain d’un possible dialogue entre les générations que les Amis de La Vie proposent d’explorer ensemble à Evian. D’abord en nous mettant à l’écoute. Quatre personnes de 24 ans à 40 ans ont été invitées à nous raconter leur itinéraire spirituel, de leur quête. Et en nous mettant à l’écoute de nous-mêmes : où en sommes-nous de notre propre itinéraire ?

Beaucoup de chrétiens se définissent toujours davantage comme des chercheurs, soucieux d’inscrire leur foi dans une cohérence avec la culture contemporaine. Avec nos proches, nos amis, dans un partage d’adultes à adultes, nous savons qu’il n’est pas question de se poser en « sachants » qui auraient un corpus à livrer, clef en main. Les voies proposées sont aujourd’hui multiples. Comment la tradition chrétienne nourrie d’une Parole que nous savons vivante peut-elle faire sens aujourd’hui ?

Avec l’apport d’anthropologues, théologien.ne.s, philosophes, témoins, artistes nous progresserons dans la semaine par séquence d’une journée ou d’une demi-journée : écoute des autres et de soi, spiritualité, incroyance, foi et religion au 21ème siècle, force des rites, surgissement du féminin et du féminisme comme rupture culturelle incontournable, Eglises plus ouvertes aux questionnements. Et comme chaque année sont prévus des moments d’intériorité quotidiens, une journée pour souffler et découvrir les environs, une soirée participative préparée avec deux artistes, et une célébration créative à la fin de la semaine.

Dans la bienveillance et en toute liberté, deux axes sont perpétuellement en regard durant ces cinq jours à Evian : trouver des outils d’éclaircissement sur le sens et le contenu de la foi pour soi-même, écouter, comprendre les attentes qui s’expriment aujourd’hui et les chemins qui se tracent dans d’autres vies que la nôtre.

Dominique Fonlupt

A Brive : le message de Jean-Robert Petit, glaciologue

“Il faudra du courage et de la solidarité” a prévenu Jean Robert Petit, glaciologue, le 21 septembre 2023, lors d’une conférence organisée par les Amis de La Vie à Brives, avec Olivier Nouaillas, journaliste, spécialiste de l’environnement.

Jean Robert PETIT glaciologue, Directeur de recherche émérite à l’Institut de Géophysique de l’Environnement Université Grenoble Alpes, annonce d’emblée que Brive évoque le courage et la solidarité. Le courage et la solidarité, il va en falloir !

L’étude des glaces nous a permis de remonter à 800 000 ans.

Historique des découvertes sur le climat :

-En 1824, Joseph FOURIER développe la théorie de l’effet de serre.

– En 1896, Svante ARRHENIUS affirme que les périodes glaciaires sont dues à une moindre teneur en CO2 atmosphérique.

– En 1941, Milankovitch montre qu’il y a une récurrence des périodes glaciaires.

– En 1957 commence l’histoire de la glaciologie avec Claude LORIUS, Louis Li GAUTRIE et Roland SCHLICH. L’Antarctique, 26 fois la France, continent voué à la recherche est l’objet d’un traité limitant l’action humaine (pêche, minerais, etc).

– En 1958, Charles KILLING établit la relation entre la mesure du CO2 et celle du réchauffement.

– Entre 1966 et 1968 commencent les premiers grands forages : l’extraction puis l’analyse des carottes de glace révèlent à travers leurs bulles d’air la température à un moment donné dans le temps, la nature des gaz et l’origine des micro poussières (par exemple de volcans).

– En 1980 mise au point du calcul de la concentration de CO2 dans la glace.

– En 1982 l’URSS et la France pour l’étude des carottes de glace à Vostok.

– En 1987 les résultats publiés dans NATURE mettent en évidence la relation entre climat et CO2 au cours des dernier s 150 000 ans.

– En 1990, Jean JOUZEL montre la sensibilité du climat global aux gaz à effet de serre.

– De 1989 à 1998 collaboration tripartite France-URSS-USA permettant de recueillir des données datant de 800 000 ans. On note déjà lors des années 1990 que les températures augmentent et le niveau marin aussi. La courbe climatique se calque sur celles des émissions de CO2 e de méthane.

Du Grenelle de l’environnement en 2007 à la COP 21 et aux Accords de Paris en 2015, le GIEC (créé en 1988) persiste à nous alerter sur l’urgence à inverser la courbe des températures qui mettent en péril le devenir de l’Homme sur la planète. Pour JR PETIT l’évolution du progrès a une incidence sur la température globale.

 Comment garder la mémoire de la Terre pour les générations futures ? Les scientifiques, au vu de la fonte des glaciers depuis 1970, recueillent et stockent des carottes glaciaires pour les chercheurs des générations futures.

Par ailleurs, la montée des eaux met en péril certaines populations insulaires ou proches des littoraux.

Si avec le ralentissement de l’activité et la baisse de CO2 induits par la pandémie on a pu penser que chacun allait prendre de bonnes résolutions et modifier son comportement, la reprise nous a prouvé le contraire…

Chaque année nous produisons près de 10 tonnes de CO2 par an et par habitant :

                                     2,8 t pour les transports

                                     2t pour l’alimentation

                                     2t pour l’habitat

                                     1,6 t pour la maison-loisirs…

Si l’on veut maintenir une Terre viable, il est impératif de réduire ces émissions à 2tonnes par an et par habitant. On peut souligner l’acte de résistance de l’Equateur qui a voté l’interdiction d’extraire le pétrole sur son territoire.

Aujourd’hui notre challenge est de devenir moins dépendants des énergies fossiles et de leurs lobbies.

 Olivier Nouaillas, ancien journaliste à La Vie, spécialiste de l’environnement souligne combien les signes d’alerte ont été nombreux : les conclusions des scientifiques et les 6 rapports du GIEC. Dont le dernier pose la question : comment préserver un avenir vivable ?

 C’est très difficile mais c’est encore possible. Ce qui est en jeu c’est l’habitabilité de la Terre. Il est urgent d’agir car

 – Le pic de la température doit être atteint au plus tard en 2025

– Les émissions de CO2 doivent être drastiquement réduites

– La neutralité carbone doit être atteinte en 2050

Les océans se sont considérablement réchauffés ! Il y a urgence à :

-RENONCER A UTILISER TOUTES LES ENERGIES FOSSILES

-DEVELOPPER LES ENERGIES RENOUVELABLES

-PROMOUVOIR UNE ENERGIE DECARBONEE

-METTRE LE CAP SUR LA SOBRIETE

L’été 2023 marque un basculement et même un « effondrement climatique » selon Antonio Gutterres, Secrétaire général de l’ONU.

En 2015 les petits états insulaires ont obtenu un consensus limitant la hausse à 1,5 °sans toutefois que des sanctions soient prévues en cas de non-respect.  Cependant, si la Chine et les Etats-Unis ne s’associent pas, la courbe ne sera pas inversée. Le défi auquel nous devons faire face a un lien très direct avec la géopolitique.

Il faut relancer le multilatéralisme onusien. Aujourd’hui les problèmes climatiques sont très liés aux accords politiques. On ne peut dissocier la justice climatique et la justice sociale. Les 10% des plus riches émettent 48% du CO2 mondial.

Tout se résume à trois verbes :

  • DIMINUER drastiquement les gaz à effet de serre
  • ACCELERER
  • S’ADAPTER

Le ministre de l’Environnement a récemment déclaré : « Nous devons nous attendre à +4 ° pour notre pays en 2100. »

Il faut être lucide et réaliste : la vitesse du changement climatique est supérieure à notre vitesse de transition.

Face à ce changement profond qui se dessine, Christian Glotte, chercheur, expérimente la mise en conditions extrêmes de personnes afin de tenter de s’adapter et d’éviter le pire.

Dominique BOURG, philosophe, affirme qu’il n’y aura pas de réussite sans resserrement des différences sociales.