Amis de l’Isère : début de saison au monastère d’Aiguebelle

Les Amis de l’Isère à Aiguebelle (septembre 2018)

Pour bien débuter l’année, les Amis de l’Isère aiment se retrouver dans un monastère. Cette année leur choix s’est porté sur l’abbaye cistercienne de Notre-Dame d’Aiguebelle, en Drôme provençale.

Comment sommes-nous portés par l’espérance ? Pour répondre ensemble à cette question, nous avons choisi de passer deux jours à l’abbaye Notre Dame D’Aiguebelle, pour vivre au rythme des offices des moines cisterciens, nous nourrir les uns les autres en partageant sur nos peurs mais aussi sur ce qui nous fait vivre.

Oui, des peurs nous habitent. Peurs personnelles : fin de vie, solitude, souffrance, dépendance… Peurs pour la société où nous vivons : violence, intégrisme, pensée unique, montée des populismes… Face à tous ces dérèglements (climatique, financier…) et à leurs conséquences, quel monde laisserons-nous à nos enfants et petits-enfants ? Mais « la peur est matrice du courage » selon le philosophe Alain. Toutes ces peurs sont donc aussi des défis qui nous invitent à ne pas fuir.

Ce qui nous fait vivre ? Les relations avec les autres, bien sûr mais aussi la capacité de l’humanité d’aller au-devant des problèmes : associations, mouvements de résistance, de solidarité. Sachons nous émerveiller et garder l’envie d’avoir envie !

Des Amis de l’Isère avec le Père Georges

Le Père Georges nous a fait part de ses inquiétudes : depuis 10 ans, aucun jeune n’est venu étoffer et rajeunir leur communauté. Et pourtant, dans cette abbaye, qui a suscité la création d’autres monastères depuis le XIIè siècle, « nous devons vivre à fond ce que nous devons vivre, en faisant confiance ». Le calme, le silence attirent beaucoup de monde à Aiguebelle, lieu habité par la mémoire des moines de Tibhirine (qui seront béatifiés le 8 décembre à Oran).

Pour conclure, le Père Philippe Mouy (nouvel Ami de La Vie) nous a amenés à réfléchir à l’espérance chrétienne. Elle n’a rien d’une évidence (gare à l’inflation verbale à son sujet !) car elle ne peut pas être extérieure aux réalités humaines. Nous appelant à porter attention à ce qui se donne, elle nous fait chercher, au fond de nous et des autres, le mouvement vital jusque dans nos fragilités. Une force qui vient de Dieu et qui « entraîne tout » (Charles Péguy).

Les Amis de l’Isère