“Théologie de la libération, un don pour le monde” : au sein même du FSM de Montréal, plusieurs ateliers participatifs ouverts à tous étaient organisés par le Forum Théologie et Libération. Sylvie Vincienne, Amie de La Vie à Toulouse, a assisté à celui-ci, au CEGEP du Vieux Montréal.
Le vendredi 12 Août, au CEGEP du Vieux Montréal, une atelier intitulé “Théologie de la libération, un don pour le monde” était proposé en anglais par l’OMI Lacombe Canada (Missionary Oblates of Mary Immaculate et l’université Saint-Paul d’Ottawa. Il était coordonné par Leonardo Rego, directeur de OMI Lacombe et présidé par Jean Bellefeuille, Conférence religieuse canadienne. Extraits rapportés par Sylvie Vincienne, membre du groupe des Amis de La Vie en Haute-Garonne.
Dr. Catalina Romero, professeure à l’Université catholique pontificale de l’université du Pérou et à l’Institut pontifical de Bartolome de Las Casas
- On observe une centralité des pauvres dans l’Evangile, nous avons ce fait à prendre en compte dans la célébration.
- Les communautés de base sont un lieu où les laïcs, les évêques, les prêtres, peuvent réfléchir et témoigner de la présence du Christ. Elles sont un chemin pastoral.
- Soyons une Eglise ouverte et faisons confiance aux pauvres.
- Les religions comme la politique sont concernées par les changements. Il y a nécessité pour les religions d’être présentes et de participer au changement.
Sr. Maria Van den Linde, Instituto de salud MSC « Christoforis Deneke » et Centro de formacion y Retiro Mgr Oscar Romero
- Elle parle à partir de la situation difficile de Lima, Pérou : 9 millions d’habitants. Beaucoup de migration de pauvres qui viennent des Andes. Beaucoup de besoin de services de base (électricité, eau, égouts …)
- Les communautés de base vivent la solidarité, la réciprocité, dans une spiritualité profonde.
- Particulièrement chez les femmes, de la marginalisation émerge une force de transformation.
- Domaines d’actions du centre Oscar Romero :
Economique : réponses aux besoins basiques des personnes en difficulté ;
Social : Aide aux demandes sociales, au combat des femmes contre les injustices dans la distribution des services
Politique : Les droits de l’homme dans un contexte de centralisme politique et économique.
Propositions de changements : Défense et respect des droits de l’homme.
- Ce qu’apporte la théologie de la libération : Elle ouvre les esprits et des chemins pour les organisations, elle permet un meilleur engagement des personnes les plus vulnérables. Les communautés de base ont des choses à dire, ils connaissent l’importance du bien commun.
- Les défis à relever : les luttes contre la pauvreté, la promotion des droits de l’homme, la condition de la femme, l’accès à la santé.
Fr. Ken Forster, provincial de l’OMI (Missionnaires oblats de Marie Immaculée) :
- Nous sommes envoyés pour nous porter la vérité les uns aux autres. En terme de mission considérer que : « La mission a une Eglise » plus que « L’Eglise a une mission ».
- Etre attentifs aux dons : apprendre des autres. Jésus apprend de la femme cananéenne que sa mission est pour tous. (Cf Mt 15,21-28)
- Reconnaître et respecter ce qui vient des autres.
- Unir ses efforts à tous les hommes et femmes de bonne volonté
- Travailler ensemble pour le bien commun.
- Dieu est présent avant que quiconque ne parle.
- Jésus est la façon dont la vérité entre en vie.
- Soyons un mystère vivant. Vivons de telle façon que l’on puisse s’interroger sur la source qui nous anime.
Jennifer Henry, directrice de Kairos Canada (Canadian Ecumenical Justice Initiatives)
- Etre simplement partenaire en cherchant la justice
- L’Esprit est présent de façon œcuménique. Il n’est pas attaché simplement à nos propres efforts.
- « Si je marche pour la justice, mes pieds prient »
- L’Esprit de Pentecôte ne crée pas qu’un seul langage.
- Chacun a sa place. « L’entre deux » a des choses à dire aussi. Il nous faut retrouver l’humilité.
Relevé dans l’échange de Questions-Réponses :
Citation de Gustavo Guttierez : « La théologie de la libération c’est quand chacun peut exprimer comment il vit sa foi ».
Nommer notre propre oppression, exprimer nos idées. Souvent on ne pense pas que l’autre va pouvoir nous répondre à partir de sa foi. Ecouter et travailler ensemble.
Une question qui en reste une : « Comment ceux qui ont le pouvoir peuvent penser libérer quand ceux qui sont oppressés ne peuvent pas dire comment ils sont oppressés ?