Christian de Chergé, alors jeune officier, avait durant la guerre d’Algérie, noué une amitié avec un certain Mohamed, qui l’aurait un jour sauvé d’un guet-apens et l’aurait ensuite payé de sa vie. Mais qui était ce simple garde-champêtre ? En quoi ces événements ont-ils influé sur le destin du prieur du monastère de Tibhirine, assassiné avec six autres trappistes en 1996 ?
La journaliste Fadila Semaï, française d’origine algérienne, a cherché à retrouver la trace de celui qui donna sa vie pour son ami en 1959. Le mardi 29 janvier, le groupe des lecteurs de La Vie de l’Isère l’invitent à partager l’aventure que fut cette enquête, devenue au fil de son travail une quête très personnelle. Dans son livre « L’ami parti devant » (Albin Michel 2016), Fadila Semaï cherche à percevoir en quoi cet épisode fut décisif pour Christian de Chergé dans son cheminement spirituel. « En 2010, je cherchai un projet de vie », a expliqué Fadila Semaï lors de la veillée de prière qui a précédé la récente béatification à Oran des 19 martyrs chrétiens assassinés durant la décennie noire en Algérie. Elle y est venue accompagnée par Taëb, le fils de Mohamed. « J’ai été littéralement empoignée par Christian de Chergé en découvrant son testament spirituel et l’existence de Mohamed. Je me devais de donner à cet homme un visage et une dignité car en ouvrant ses bras à un étranger – à un ennemi ! – il est le premier maillon d’une chaîne de non-violence qui nous a portés jusqu’à aujourd’hui.
Dominique Fonlupt
Informations pratiques
Mardi 29 janvier, à 20h30
Soirée-débat avec Fadila Semaï auteure de L’ami parti devant (Albin Michel). Vingt ans après l’assassinat des sept moines cisterciens de Tibhirine, un épisode de la vie de leur prieur, restait encore mystérieux.
Centre oecuménique Saint-Marc
6 avenue Malherbe
38000 Grenoble
Partenariats : Coexister, ACAT, RCF Isère, diocèse de Grenoble-Vienne, centre œcuménique Saint-Marc.
Tél : 04 76 25 35 03
isere@amisdelavie-dev.org