La 20e édition de l’université d’été des lecteurs de La Vie s’est déroulée au Croisic du 26 juin au 1er juillet, avec 300 participants. Récit de la journée d’ouverture.
Par Victoire Renard Dewynter
Au bord de l’Atlantique, sous les cris des mouettes et les rayons du soleil, c’est au Croisic (Loire-Atlantique) que débute la 20e université d’été des Amis de La Vie. Ce dimanche 26 juillet, vers 13h, les participants arrivent peu à peu dans le domaine de Port aux Rocs, devant un étonnant petit château de 1924. Une bouffée d’air iodé, un premier regard sur l’océan… Les lecteurs vont s’arrêter une semaine pour réfléchir ensemble sur le thème “Que deviennent nos libertés ? Inquiétudes et espérances”.
A l’accueil, chacun reçoit un badge et, surtout, une pochette confectionnée à la main par des personnes en situation de handicap de l’ESAT Marie Moreau de Saint-Nazaire, à partir de voiles de bateaux recyclées. Certains sirotent un jus de fruit à l’extérieur, d’autres restent au frais sur les canapés du bar. Entourés de bavardages, de rires et du bruit des plongeons des jeunes de la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne) qui profitent de la piscine. Quelques lecteurs s’aventurent déjà sur le sentier du littoral.
Parler de libertés dans une cité corsaire
A 18h, chacun est appelé à rejoindre la grande salle aux poutres apparentes, décorée d’un filet de pêche et d’une voile de bateau. Deux absences se font tristement remarquer : Monique Baujard, présidente des Amis de La Vie, empêchée pour raisons de santé, et Dominique Fonlupt, rédactrice en chef adjointe, positive au Covid-19. C’est donc par visioconférence que cette dernière ouvre, très émue, ce rendez-vous annuel réunissant des lecteurs de toutes les régions. Quelques prises de parole s’enchaînent. Le directeur du domaine, Romain Biotteau, en rappelle la dimension sociale (le centre de vacances est la propriété de la Mutualité Sociale Agricole), quand le maire adjoint du Croisic, Jacques Bruneau, souhaite la bienvenue dans cette « petite cité corsaire de caractère » et fait naturellement le lien avec la thématique de la semaine sur les libertés, ayant été magistrat dans une vie antérieure.
Si le sujet de l’université d’été avait été choisi avant la Covid-19, la pandémie a en effet confirmé sa pertinence tant le virus a entraîné de nombreux débats autour des libertés.
En immersion dans la culture bretonne
La soirée estivale se poursuit autour d’un verre de sangria et en immersion dans la culture bretonne, avec les chants et danses du Cercle celtique du Croisic, dont les membres sont venus en nombre. A la clé, un vrai défilé de mode : des costumes traditionnels folkloriques du 19ème siècle, des coiffes en dentelle ondulée et des tenues de travail pour les marais salants. L’heure est à la fête : une farandole est très vite lancée entre les participants qui se mettent à danser main dans la main au rythme de l’accordéon, du piano et même de la flûte et du hautbois.
Le jour décline, la soirée d’ouverture s’achève : certains regagnent leur chambre, d’autres admirent encore un peu l’horizon, dans la fraîcheur du vent. Le bord de la mer paraît alors comme l’endroit idéal pour s’arrêter et prendre le temps de se questionner sur nos libertés…
Texte : Victoire Renard Dewynter / Photos : François Boyer