Grand débat : prendre la parole, rester vigilant

En Seine-et-Marne, à Chambéry, à Grenoble et bientôt à Strasbourg, plusieurs groupes d’Amis de La Vie ont organisé une rencontre autour du grand débat national. Echos. 

Les Amis de l’Isère contribuaient au grand débat national le 13 février au Centre œcuménique Saint-Marc à Grenoble.

« Même si nous pouvons exprimer des réserves sur les conditions du grand débat national, les Amis de La Vie ont une occasion unique de prendre toute leur place pour y contribuer », vient d’écrire Paul Malartre, président de l’association des lecteurs à ses adhérents. Plusieurs groupes locaux ont déjà organisé des rencontres : en Seine-et-Marne le 26 janvier, à Grenoble le 13 février. Les participants à l’université d’hiver de Chambéry les 2 et 3 février sur le thème « Vivons-nous en démocratie ? » y ont pris part à leur façon. D’autres rendez-vous sont prévus comme à Strasbourg le 1er mars.

« On ne pouvait pas y échapper ! » estime Patrick Durand, notre correspondant en Seine-et-Marne. Ils étaient une quinzaine pour répondre aux questions proposées par le gouvernement. Fiscalité et dépenses publiques, organisation de l’Etat et des collectivités territoriales, transition écologique, démocratie et la citoyenneté, on est dans le dur ! Simplifier le système fiscal, faire contribuer tous les citoyens –même symboliquement- à l’impôt sur le revenu, réduire la TVA sur les produits de première nécessité, développer dans le monde rural et périurbain un service public de mobilité, créer des maisons de service public de proximité, rendre le vote obligatoire et comptabiliser les votes blancs, expérimenter l’assemblée de citoyens tirée au sort, dissocier les mandats législatif et présidentiel : ces propositions ont fait consensus. Elles ont été déposées sur le site du grand débat au nom des Amis de La Vie de Seine-et-Marne. « Cela nous a permis de mieux nous connaître » souligne Patrick Durand.

Ce que confirme Philippe Mouy, prêtre et économiste, membre des Amis de La Vie à Grenoble : « S’écouter, c’est bien le premier service dont nous sommes redevables les uns aux autres dans une vraie démocratie. Ce qui manque aujourd’hui, ce n’est pas la parole, c’est l’écoute ». Et d’ajouter à l’attention de ceux qui craignent l’opération de diversion : « que chacun soit vigilant pour que cela débouche sur quelque chose. »

Dominique Fonlupt