[Diaporama] Montpellier médiéval, sur les pas de Saint Roch

Le mercredi 4 juillet 2018, un groupe des Amis de La Vie est revenu sur les pas de Saint Roch, éminente figure du christianisme, dont l’histoire débute dans un des lieux phares de la médecine européenne, Montpellier.

Les Amis de La Vie à l’hôtel de Varenne (XIVème siècle, rebâti au XVIIIème). En rouge : Simone, membre du groupe local ayant organisé l’Université d’Été 2018, et guide de la petite troupe tout au long de cette sortie.

Qui est Saint Roch ?

Statue de Saint Roch, à l’intérieur de son église, à Montpellier.

Saint Roch naît à Montpellier au XIVe siècle, dans l’une des grandes familles de la ville. Orphelin à 18 ans, il s’est senti guidé par Saint François d’Assise, qui partageait ses biens avec les pauvres. De ce fait, il part en pèlerinage à Rome où se trouve le pape Urbain V. Mais, ému par les ravages de la peste, il décide de mettre ses connaissances en médecine au service de ses frères qu’il rencontre sur la route et qui sont atteints par la maladie. Lorsqu’il arrive à Rome, Saint Roch devient un personnage important et continue de soigner les malades. Mais il finit par, à son tour, contracter la peste. Bien heureusement, il est sauvé par un chien qui lui amène du pain chaque jour, ainsi que par son disciple Saint Gothard. Mais la guerre qui sévit entre les Lombards et le Vatican le conduit à être considéré comme un espion et du fait de son vœu d’anonymat en tant que pèlerin, il reste cinq ans en prison. Sentant venir sa fin, il révèle alors son identité au prêtre de la prison. C’est ainsi qu’il a pu être enterré à Voghera. Ce personnage emblématique, protecteur de Montpellier, des pèlerins et des malades, finira canonisé trois siècles plus tard, en 1629.

Lors de cette sortie, les Amis de La Vie étaient guidés par Simone, membre du groupe local d’organisation. Pour (re)découvrir leur itinéraire, faites défiler le diaporama !

Début du parcours depuis la maison de Saint Roch, lieu de pèlerinage, notamment pour les vertus thaumaturges de son puits. Sur la façade, une plaque mentionne des dates approximatives de naissance et de mort: "(...)Saint-Roch, enfant de Montpellier 1346~1350 – 1376~1379". Simone explique la raison de ce flou calendaire : au Moyen Age, les églises étaient les seules à tenir des registres répertoriant les naissances et les décès. Pendant les guerres de religion, beaucoup d’églises furent détruites et emportèrent avec elles ces précieuses informations, d’où la nébuleuse entourant la vie de ce saint montpelliérain.
La suite du chemin des Amis de La Vie les fait s’arrêter dans l’ancienne faculté de médecine, une des plus vieilles encore en exercice en Europe et où Saint Roch aurait étudié. Simone insiste sur une date clé de l’histoire de la médecine à Montpellier : 1180. Cette année là, le seigneur Guilhem décrète que tout garçon a le droit d’apprendre ou d’enseigner la médecine, mettant fin à l’exclusivité jusque là accordée aux plus fortunés.
Autre étape de notre route sur les pas du Saint montpelliérain : l’église Saint Roch. Bien qu'inaugurée en 1867, elle n’a jamais été achevée faute de financements.
A l'intérieur, le regard des Amis de La Vie est attiré par un grand vitrail. Il représente la Jérusalem céleste. On reconnaît aisément les tours de l’ancienne faculté de médecine, lesquelles surplombent une large traînée rouge rappelant à la fois le sang auquel le médecin est confronté tous les jours, mais aussi celui du cœur qui alimente la vie, et donc l’amour. Saint Roch y est représenté en pèlerinage, accompagné par son fidèle compagnon et son bâton de marche, objet symbolique du Saint.
La sortie arrive à son terme et Simone a prévu une dernière surprise : une relique du Saint présentée à titre exceptionnel. Il s'agit d'un morceau de son bâton, objet qui l’a suivi à travers ses pèlerinages comme dans son secours apporté aux pestiférés.

Mélissa Seyler (textes et photos)