Se costumer pour se découvrir

À l’université d’été des Amis de La Vie, plusieurs adhérents ont participé à un atelier de costumologie. Cet art théâtral incite les individus à se dévoiler.

Processed with VSCO with c1 preset« Connais-toi toi-même ! » C’est le but de l’atelier de costumologie du lundi 11 juillet, organisé par le comédien nantais Jean-Marie Lorvellec. Dans le gymnase du lycée du Loquidy à Nantes où se déroule l’université, de nombreuses chaises et tables sont recouvertes de costumes colorés, regroupant chapeaux, robes de soirées, lunettes fantasques, perruques blondes et autres fripes. À l’aide de ces accessoires, les lecteurs de La Vie ont pu incarner un personnage qu’ils ont créé eux-même. Cela leur a permis de se révéler.

La costumologie, c’est l’art de devenir quelqu’un d’autre grâce à un costume. « C’est presque une science », soutient Jean-Marie Lorvellec. L’artiste explique à quel point cette expérience nous mène à la conscience de soi. Il cite même Sartre : « il n’est pas possible de se saisir soi-même comme conscience sans penser que la vie est un jeu ». Pour Jean-Marie Lorvellec, la costumologie s’avère être une sorte de jeu spirituel, propre à l’individu, qui permet au « je » de se révéler.

Se trouver intérieurement

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Avant de pouvoir créer un personnage, il faut d’abord travailler sur la mise en disposition et la maîtrise de soi. Lorvellec commence donc par plusieurs exercices pour se trouver intérieurement : des jeux de regards, d’observation et d’autres qui font appel à l’imagination. Il demande par exemple d’attraper quelque chose d’imaginaire dans le plus grand des silences ou encore de passer par différentes émotions : la peur, la colère, la tristesse, la joie, le dégoût, ressentir le froid ou la chaleur.

 

Processed with VSCO with c1 presetAprès l’échauffement, place aux costumes ! Les participants s’habillent. Certains rient aux larmes en essayant les déguisements loufoques. Ils doivent à présent faire face à un nouveau moi, réussir à comprendre cette nouvelle personne. Pour incarner le personnage, il faut trouver sa démarche, son rythme, comprendre qui il est. Ensuite, il faut s’inventer une autre voix. Dans un premier temps, les improvisations sont courtes, on cherche seulement à rendre ces personnages vivants. Les comédiens en herbe sont à l’écoute, concentrés. Par la suite, de véritables histoires prennent forme, des mises en scène sont créées. Pour Lorvellec : « il suffit de dire les choses et elles existent ! »

Candice Butin