Portrait d’une organisatrice atypique

Danielle Rochez est Amie de La Vie depuis plus de 16 ans. Iséroise, elle joue un rôle clé dans l’organisation de l’édition 2017 de l’université d’été des Amis de la Vie. Rencontre.

Une joie à toute épreuve, une gaieté de cœur et un dynamisme sans faille. Cette énergie débordante, héritée selon ses dires, de sa mère, font de Danielle la coqueluche de l’événement. Elle s’identifie à une chef d’orchestre et compose de manière collégiale avec ses différents « pupitres ». Elle ne dirige pas, elle coordonne.

C’est de manière naturelle que semble lui être revenue la tâche d’accompagner de nombreux participants à la sortie organisée pour découvrir la Grande Chartreuse et sa distillerie. Le lien entre spirituel et spiritueux est ce qui caractérise Danielle.

Cette ancienne professeure d’italien, engagée dans de nombreuses associations, exprime néanmoins son « horreur du militantisme sacrificiel ». Elle fait ces choses car elle les aime et ne se sent en rien obligée.

Danielle est dotée d’un véritable sens du relationnel. Cette phrase de Pierre, co-organisateur de l’événement, en témoigne : « Tu n’as pas 5 barres à ton réseau, tu en as 15 ! » Un réseau d’amitiés qu’elle prend soin d’entretenir.

“Ma foi, c’est les autres”

L’université d’été a demandé un an de préparation. Danielle confie « on a traversé beaucoup de choses douloureuses pendant cette période (des deuils, des maladies), et ce thème nous l’avons pleinement vécu dans le groupe. » Dès lors, « Résister au fatalisme, discerner et rebondir ensemble » a pris tout son sens pour Danielle et son équipe, au-delà du contexte national particulier.

Quand on lui demande ce qui lui donne la force de faire tout cela, elle répond que « cette force nous vient d’ailleurs, pas que de nous. Je ne suis pas une mystique, mais j’y crois beaucoup. ». La confiance joue dans sa vie un rôle primordial. Une confiance sans limite envers ses « Amis de La Vie », sans lesquels elle n’aurait eu aucune joie à construire ce projet. « Sans amitié, on ne peut pas faire ça. »

Marquée dans son enfance par une éducation rigoriste, Danielle a pleinement redécouvert sa foi à l’adolescence grâce à un jeune prêtre et à l’Action catholique dont le mot d’ordre, devenu sa devise, est « voir, juger, agir ». Faire un état des lieux, discerner et y remédier ensemble : « Ma foi, c’est les autres, je suis dans l’action de grâce ». Une université d’été stressante mais sans faute pour l’équipe organisatrice. Un grand merci !

Clarisse Corruble et Timothé Durand