33 Amis de La Vie participent au Forum social mondial 2015 à Tunis. Françoise et Odile, deux Amies de La Vie, racontent la richesse de leurs échanges avec les Tunisiens.
“Merci d’être venus !” Nos premiers échanges avec les Tunisiens dans l’avion et à notre arrivée à Tunis nous confirment que cette semaine notre place est bien ici.
Un jeune Tunisien est assis dans l’avion pour Tunis entre deux dames des Amis de la Vie, Françoise et Odile qui pourraient être ses grand-mères. Le jeune homme engage la conversation : Où allez-vous ? C’est quoi le FSM ? Présentations : il est expert-comptable stagiaire dans une société pétrolière ; il revient de quelques jours de vacances avec son père qui lui a fait visiter Paris. Ce dernier travaille dans le tissu, il est « textilier ».
“La situation géographique et l’histoire du pays ainsi que le tempérament des Tunisiens représentent un potentiel de créativité qui est source d’espérance. On n’a pas vu le temps passer.”
Notre engagement au FSM et nos motivations l’intéressent. Odile lui montre des documents sur le Forum et je lui prête le dernier numéro de la Vie. « Un autre monde est possible ? » Il y croit et il est convaincu que la société civile doit faire contrepoids au capitalisme sauvage. Il nous parle même de responsabilité sociale et environnementale des entreprises ! Il est confiant dans l’avenir de son pays justement parce qu’il a peu de ressources naturelles (des mines de phosphates, quelques gisements de pétrole…). Les activités principales sont l’industrie du tissu, l’agriculture et le tourisme. La situation géographique et l’histoire du pays ainsi que le tempérament des Tunisiens représentent un potentiel de créativité qui est source d’espérance. On n’a pas vu le temps passer.
“Bardo, Bardo, je suis Bardo !”
Toutes nos appréhensions se sont envolées dès notre arrivée Tunis. Le ciel bleu, les palmiers, le confort de l’hôtel avec vue magnifique sur un parc et la ville blanche sous le soleil nous enchantent. Nous partons pour une longue balade dans la Médina avant la première rencontre avec le CRID et ses partenaires du sud. Et c’est la surprise : accueil souriant, des femmes nous remercient d’être venues ; des hommes nous interpellent : “Bardo, Bardo, je suis Bardo !” On s’arrête pour nous raconter des souvenirs : “J’étais réfugié“, “J’ai travaillé dans tel ministère pour apprendre le Français à des petits enfants de chez nous“.
Nous retrouvons ensuite les chauffeurs des taxis jaunes. Ils ne sont pas au courant de l’événement mais soudain très aimables dès qu’on leur parle du FSM. Eux aussi nous remercient d’être venus. Cet accueil est de bon augure pour la suite et nous sommes heureux de vivre cet événement.
Françoise Devaux, Amie de La Vie dans le Val d’Oise
Odile Casalta, Amie de La Vie à Nantes