À Brive, rencontre avec Georges Delcros, auteur corrézien

Le groupe des Amis de La Vie de Brive a eu le bonheur d’accueillir le vendredi 9 novembre dernier, à l’auberge de jeunesse, Georges Delcros, présent à la Foire du Livre de Brive.

Directeur d’école à la retraite, il est l’auteur de deux livres autobiographiques : les Moissons de l’enfance et les Sentiers sinueux d’un adolescent.

Dans son premier ouvrage il fait appel à ses souvenirs d’enfance dans sa ferme isolée sur le causse corrézien. Une ode à la liberté de l’enfant en osmose avec la nature sauvage et qui se voit confier très tôt la responsabilité des animaux de la ferme, aidé de ses deux chiens, fidèles compagnons. « À six ans, j’avais une réelle responsabilité » dira-t-il.

Sa vision de l’enfance, Georges Delcros la résume dans cette phrase : « les biens matériels apportent certes un confort de vie. Mais qu’est-ce qui est indispensable à un enfant, quel que soit son lieu de vie ou son siècle de naissance, si ce n’est l’amour de ses parents, la sécurité alimentaire et physique, la liberté, la responsabilité, l’école et l’éducation, le contact avec la nature et les animaux, l’insouciance…, en un mot : le bonheur. J’ai eu tout cela »

Dans son deuxième livre il nous raconte sa vie d’interne au petit séminaire d’Ussel en Corrèze loin de sa maison natale où la discipline est spartiate dès son entrée en sixième. L’enfant des bois et de la liberté se retrouve dans un univers austère. La pression psychologique faite par certains professeurs, au nom de la religion, une vision de la religion qu’il ne partage pas, l’injustice des punitions et une froide rigueur décide Georges à quitter le séminaire après la classe de seconde. Même si au cours de ces années il a apprécié la grande compréhension et la profonde humanité du Supérieur et d’autres religieux. Il souligne la grande amitié qui existait entre les séminaristes d’une même génération. La JEC, proposée comme activité extra-scolaire, était pour lui une bouffée d’oxygène. Il intègre alors le lycée de Tulle où il peut s’épanouir en toute liberté et où il rencontre en terminale « une fée lumineuse, aux yeux brillants, à la brune chevelure et au doux sourire… », son épouse qui a fait une carrière d’institutrice à ses côtés. Il peut aussi renouer des contacts avec ses amis d’enfance, dont il s’était coupé pendant sa scolarité au petit séminaire d’Ussel.

Écrire lui permet de rencontrer d’autres auteurs, d’échanger avec ses lecteurs, de lier amitié, d’avancer sur le chemin de la tolérance et de la liberté. « Un écrivain témoigne d’une vie et permet à ceux qui le lisent de forger leurs convictions ».

Nous avons suivi, avec grande attention, les diverses raisons qui l’ont amené à écrire dans un langage simple et accessible à tous. Écrire pour ceux qui n’aiment pas lire et apporter ainsi une pierre à son engagement. Écrire pour se connaître, en cherchant le mot le plus juste. Écrire pour transmettre, pour accompagner l’enfance de sa petite-fille… Il nous parle de ses rêveries d’enfant et de ses doutes d’adolescent, explications complétées, parfois, avec beaucoup d’humour et de délicatesse par son épouse.

Un grand merci à tous les deux pour cette belle soirée d’échange et de partage.

Son souhait le plus profond c’est d’apporter à tous les enfants du Monde : « la voie de l’espoir, de la connaissance, du bonheur et de la paix. »

Les Amis de Corrèze