FSM 2016 : plus réaliste dans un monde plus dur

Une découverte au FSM de Montréal : l’actualité de la question coloniale au Canada (photo Paul Michalon)

Le Forum social mondial est aujourd’hui plus réaliste qu’à ses débuts, dans un monde devenu plus dur mais aussi plus informé. C’est le constat des Amis de La Vie à la fin de leur semaine à Montréal. Par Françoise Klenschi, Amie de La Vie à Strasbourg.

Impression de redevenir étudiants : chambre en Cité-U, cantine, déplacements quotidiens vers les différentes universités de Montréal qui abritent les conférences et ateliers. Très rapidement, bus et métro n’auront plus de secret pour le groupe de participants.

Il est sept heures du matin, le groupe prépare sa journée au FSM.
Il est sept heures du matin, le groupe prépare sa journée au FSM.

Une première réunion va permettre à chacun de se présenter et de dire ce qu’il attend du FSM, qui cette année, pour la première fois se tient dans un pays industrialisé. Certains sont des familiers du FSM, d’autres vont découvrir. Et l’occasion leur est tout de suite donnée en participant à la Marche d’ouverture qui parcourt les rues de Montréal et se termine par une cérémonie autochtone d’accueil.

Choisir un thème, c’est nécessairement renoncer à des dizaines d’autres propositions. Il est vite décidé de se réunir chaque matin à 7h pour évaluer ensemble les thèmes qui semblent les plus intéressants. Dès le deuxième jour les expériences de la veille seront également partagées. Façon de gagner du temps mais aussi de créer des liens.

Décolonisation, revenu universel, justice sociale, justice écologique, implication des jeunes dans les prises de décision, pouvoir de la finance internationale, droit des minorités… les journées sont denses, les exposés souvent interactifs. En soirée, de grandes conférences, des rencontres ( avec les éditeurs de la revue jésuite “Relations”), ou encore une pièce de théâtre, enrichissent encore la réflexion de chacun.

A la fin de la semaine force est de constater que le FSM est aujourd’hui plus réaliste qu’à ses débuts, mais aussi que le monde a changé, qu’il est devenu plus dur mais aussi plus informé. Le FSM à Montréal aura été essentiellement canadien et chacun regrette l’absence des acteurs africains – certains visas ont été refusés – , sud-américains et asiatiques, notamment. Mais chacun souligne aussi l’extraordinaire accueil de nos cousins de Nouvelle-France.

Pour aller plus loin

Visitez le blog des Amis au FSM.