Le groupe des Amis de Loire a réuni 90 personnes pour participer à une journée de récollection-partage sur l’encyclique du Pape François Laudato si’, le 25 avril dernier.
Le père Bruno-Marie Duffé nous a présenté l’encyclique dans son ensemble. Il a rappelé l’étymologie du mot écologie : composé à partir du grec “oikos” qui est la maison et du mot “logos” qui signifie “dire”, “traiter”, “raisonner”. On peut donc parler de ce qui se passe dans notre maison. La maison est sur plusieurs niveaux.
Laudato si’ est un appel à une révolution écologique, un changement de paradigme, selon les mots de l’encyclique. C’est à dire un changement de nos manières de penser, de notre regard. Un paradigme, c’est l’ensemble des expériences, des croyances et des valeurs qui influencent la façon dont une société perçoit la réalité, réagit et construit l’avenir.
Ce paradigme –l’écologie intégrale– n’entre pas en compétition avec des paradigmes scientifiques (l’état de la science actuelle) ou politique (conservatisme, libéralisme, social-démocratie…). « L’Église n’a pas la prétention de juger des questions scientifiques ni de se substituer à la politique, invite à un débat honnête et transparent… pour le bien commun » (& 188). Ce nouveau paradigme est une pensée critique à l’égard des évidences de sens commun, et une sollicitude active, un soin de la planète pour les générations actuelles et futures.
Ce nouveau paradigme demande de bâtir de nouveaux modèles de développement, de définir de nouveaux le progrès. « Il ne suffit pas de concilier en un juste milieu la protection de la nature et le profit financier… il s’agit de redéfinir le progrès » (& 194). Ce progrès ne se confond pas avec la croissance, avec l’accumulation de richesses matérielles, avec l’augmentation du PIB… le vrai progrès consiste à augmenter la qualité de la vie. Voilà un vaste domaine de recherche ouvert : comment définir la qualité de vie ? comment la mesurer ? comment la faire croître ? etc.
L’encyclique appelle au dialogue. Dialogue entre chrétiens. Dialogue avec les scientifiques et les politiques et au dialogue entre eux. Dialogue avec les « personnes concernées », c’est-à-dire surtout les plus démunis des habitants affectés par des projets de « développement ». Le pape est soucieux que toutes les parties prenantes aient droit au chapitre, surtout dans les pays où la mal gouvernance et la corruption entravent les processus démocratiques.
La journée a été coupée par le déjeuner, avec mise en commun des plats. Moment sympathique au possible. Nous avons terminé cette journée par une messe. Dans le sillon de l’encyclique Laudato si’ du pape François, le message du saint patron de l’écologie résonne particulièrement fort à nos oreilles.