15 ans de « dialogue de sens » autour de l’actualité

Depuis sa création en l’an 2000, l’association des lecteurs de La Vie entretient une relation originale avec le journal et sa rédaction. Le 11 avril dernier, ils étaient réunis à Paris pour célébrer ce compagnonage : récit et photos.

  • Pour les 15 ans de l’association, rencontre avec (de gauche à droite) Jean-Claude Petit, ancien directeur de la rédaction de La Vie, René Valette, premier président., Paul Malartre, président et Jean-Pierre Denis, directeur de la rédaction. © Robert Kluba

« L’information n’est pas une marchandise et vous n’êtes pas des consommateurs ». Lors de la dernière assemblée générale des Amis de La Vie, Jean-Claude Petit, ancien directeur de la rédaction de La Vie, a rappelé avec émotions la conviction qui l’a conduit à créer en l’an 2000 l’association des lecteurs du journal. Celle-ci fêtait son 15ème anniversaire, l’année même des 70 ans du journal.

« J’étais jeune appelé en Algérie et j’ai découvert La Vie. Ce journal m’a informé en tant que citoyen et nourri en tant que chrétien » a raconté Jean-Claude Petit. C’est justement pour ces lecteurs « citoyens et croyants », qu’il a fondé les Amis de La Vie, rappelant à quel point Georges Hourdin tenait à cette proximité avec le public de l’hebdomadaire. Le co-fondateur et premier directeur du journal, s’enfermait chez lui tous les mardis pour répondre au courrier des lecteurs.

« Trois raisons ont motivé mon action aux Amis de La Vie, a souligné René Valette, lyonnais, géographe et premier président de l’association : les valeurs du christianisme social au moment de l’effondrement du communisme, qui développent « tout l’homme et tous les hommes » ; le refus des réflexes identitaires dans l’Eglise et enfin le plaisir de travailler avec l’équipe de La Vie : Jean-Claude Escaffit, premier directeur de l’association et Aimé Savard, ancien rédacteurs en chef.

« Dialoguer le sens » et « célébrer ce qui pousse » : c’est la vocation des Amis de La Vie a souligné Guy Aurenche, qui en fut le président de 2006 à 2012. Dialoguer le sens, c’est-à-dire mettre ensemble l’actualité en perspective, s’en approprier les enjeux par le débat.

 « Cette association est intuition géniale qui continue de nourrir une relation d’incarnation, a confirmé Jean-Pierre Denis, directeur de la rédaction. Quelle chance rare pour un journaliste de connaître le visage de ceux à qui il s’adresse ! »

« Quel sens donnez-vous à votre collaboration à La Vie ? » Un dialogue s’est engagé avec plusieurs journalistes présents : « Pour les valeurs d’humanisme, de solidarité et pour la fibre sociale du journal, a répondu Anne-Laure Filhol, responsable des Essentiels. « Je souhaite parler de l’écologie dans ses dimensions agricole, sociale et solidaire, attendues par les chrétiens et les non chrétiens, a expliqué Olivier Nouaillas. Isabelle Francq, du service Culture et Télévision cherche à parler des événements qui ont du sens, pour mieux comprendre le monde et l’humanité .

Une messe d’action de grâce a été célébrée par le frère dominicain Gilles Berceville, Prieur du couvent Saint-Jacques, à deux pas de l’immeuble du journal. Avec beaucoup de finesse, il a raconté qu’à l’origine du journal, il y a eu une rencontre. Celle d’une femme, non chrétienne, et un homme, prêtre catholique. « En 1933, Ella Sauvageot, issue d’une famille de tradition radicale-socialiste, est séparée de son mari, et vit seule avec ses trois enfants. Elle cherche un sens à sa vie, et demande à rencontrer un dominicain du couvent de Juvisy. Le Frère Boisselot la reçoit. Elle se présente, raconte sa vie et dit sa situation. Elle sait qu’il va lui falloir essuyer une leçon de morale, quelques éléments de catéchisme, une défense des positions de l’Eglise. Le prêtre, après l’avoir écoutée, la regarde, tout ému, et lui dit : « comme vous avez dû souffrir ». Quelques temps après, elle reçut le baptême… L’entente profonde, incontournable, qui existait entre le dominicain et la jeune femme fut par la suite d’une grande importance dans les décisions du Groupe La Vie. » (Pour lire cette homélie cliquer ici).

C’est à la chorale islamo-chrétienne « Le Temps de la Miséricorde », fondée par le poète français et syrien Khaled Roumo, qui a clôturé la soirée avec des chants en arabe, anglais, français et en « ki-congo »… comme autant de prières fraternelles !

 

                                                                                                                          Dominique Fonlupt, avec Chantal Vinson, secrétaire des Amis de La Vie (Manche)

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