Les Amis de la Vie ont débuté leur 18e université d’été le mardi 11 juin 2019 dans un esprit de colonie de vacances et sous le signe du dialogue inter-religieux.
« (..) Je ne peux parler de Terre d’Islam, comme si n’y vivaient que des musulmans. (…) Je protège les juifs marocains et les chrétiens d’autres pays qui vivent au Maroc. » Les mots prononcés en mars 2019 par le roi Mohammed VI pour accueillir le Pape François prennent un sens particulier pour inaugurer un colloque d’une semaine sur le dialogue inter-religieux. Celui-ci s’impose dès la soirée d’ouverture de cette 18e université d’été des Amis de La Vie, à Rabat. « Aimez-vous les uns et les autres au lieu des uns et des uns » suggère malicieusement le curé de Rabat, Daniel Nourissat. Il est accompagné de Paul Malartre, président des Amis de La Vie, Jean Koulagna, directeur de l’institut Al Mowafaqa ou encore Lotfi Lamrani, président de Pont des Cultures. Sans oublier Cristobal Lopez Romero, l’archevêque de Rabat, qui insiste pour que tout le monde l’appelle Cristobal en ce début de soirée.
Vol UE2019 pour Rabat
Une simplicité et une joie communicative, c’est l’essence même de cette université. Beaucoup de participants sont arrivés plus tôt dans la journée, d’autres encore sont arrivés la veille mais tous ont la même impatience : se retrouver. Cela commence dans les files d’embarquement en France :
« je ne savais pas que tu venais ! » s’interpellent joyeusement des participants. Le vol est retardé de trente minutes mais les lecteurs de la Vie ne s’en offensent pas. Au contraire, cela leur laisse plus de temps pour prendre connaissance du programme des autres. « Et toi, qu’est-ce que tu fais mercredi ? ». Dans l’avion, un esprit de colonie de vacances flotte gentiment dans l’air. On se fait signe, on se retrouve, on s’embrasse, à croire que tous les passagers sont inscrits à l’Université d’Été !
Un jardin en ville
Pour leur première soirée au « Pays du couchant lointain », les Amis de La Vie se retrouvent à l’espace Hassan, un restaurant à deux pas de la médina. Des arbres, des fontaines, des dalles parsemées sur un gazon bien tondu ; difficile de s’imaginer au cœur de la ville. « Je ne sais pas pour quoi me réjouir le plus, hésite Paul Malartre. Retrouver des amis qui reviennent année après année ou rencontrer à chaque édition de nouvelles personnes ? »
Un éclat de rire résonne dans la salle, et quelques-uns s’empressent de se tourner vers leur voisin pour donner leur avis. Des sourires ravis, des yeux brillants, une jeunesse retrouvée, ce sont des lecteurs comblés qui entament le repas qui clôture cette soirée d’ouverture. Pastillas au poulet et aux amandes, nougat glacé : une manière authentique et gourmande de commencer cette semaine marocaine d’un bon coup de fourchette.
Texte : Marine Degreef / Photos : Guillaume Bellenoue