Paul Malartre, président de l’association des lecteurs de La Vie, nous a quittés la veille de la Pentecôte. Hommage et gratitude à un homme du souffle et de la confiance. A un ami.
Une silhouette un peu trapue, à peine un sourire espiègle, un étonnement malicieux dans le bleu délavé du regard. Paul Malartre, c’était d’abord une présence. Une disponibilité totale à son interlocuteur, un talent pour faire émerger le meilleur de chacun, une lenteur assumée dans le débit. Paul Malartre, c’était surtout une parole. Notre ami s’est éteint samedi 30 mai suite à un combat épuisant contre un cancer agressif découvert il y a exactement une année. Après un mois à l’hôpital, trop de temps sans visite pour le protéger du coronavirus, il a passé ses derniers jours chez lui, à Saint-Etienne, présent à lui-même et entouré par son épouse Geneviève, ses quatre enfants, ses petits-enfants, porté par les messages de confiance qui arrivaient de toutes parts.
Qui a eu l’idée de lui demander s’il voulait bien se présenter à la présidence des Amis de La Vie ? Huit ans après, nous sommes plusieurs à la revendiquer. En tout cas, c’était bien vu. Paul Malartre était ce qu’on appelle une personnalité – pour ne pas dire une star- dans le milieu de l’enseignement catholique dont il fut le Secrétaire général, estimé par cinq ministres de l’éducation successifs, entre 1999 et 2007. Mais auprès de nos lecteurs, il lui a fallu faire ses preuves !