Si l’université d’été signifie retour aux bancs pour les adultes, pour les enfants elle rime avec jeux et découverte de l’univers scout. Matthieu, Mathilde, Marie et Samuel en témoignent, tandis que Pierre-Yves et Charles, les encadrants des jeunes, partagent leur vécu de Compagnons.
Comme Les Amis, les jeunes font connaissance autour d’un verre de jus d’orange (sans Chartreuse), à l’ouverture de l’université d’été. La plupart sont les petits-enfants de personnes présentes, venus pour certains entre cousins. Ils sont encadrés par cinq Compagnons du groupe Saint Georges de Grenoble, appartenant au mouvement des Scouts et Guides de France. Leur projet d’aide à l’autre les mène, pour le premier temps de leur camp, à s’investir parmi nous cette semaine.
Les grands-parents qui se rendent aux conférences peuvent être tranquilles, leurs enfants sont bien gardés. Les journées sont toutes calibrées de la même manière avec pour seule variante la nature des activités. Quand Matthieu dit préférer la thèque, un jeu qui ressemble au baseball, Samuel réplique que le Zagamor (un jeu de société) est de loin meilleur. Marie et Mathilde mentionnent la soirée casino qui remporte l’adhésion de tous, particulièrement son stand de Blackjack. Lors de cette soirée, il fallait récolter de l’argent pour se fournir à la buvette : « C’était super cher ! 5 $ la tête brûlée ! ». Quant au jeu du bras de fer, c’est Lilou qui est la meilleure « parce qu’elle fait de la natation synchronisée ». Les jeunes parlent avec enthousiasme de leurs activités en enchaînant les « trop bien » et autres expressions « cool ».
Mercredi, pas de raison que seuls les adultes partent en expédition découverte. Nos apprentis baroudeurs sont montés en haut des pistes de ski où ils ont pique-niqué. Sur le retour, ils ont ramassé du bois pour une veillée au coin du feu et des saucisses grillées. Pierre-Yves et Charles expliquent que leur objectif de cette semaine était d’initier les jeunes à l’esprit scout, incluant la dernière nuit « à la belle ». Une première pour les jeunes, encore des étoiles plein les yeux.
Les jeunes en résistance !
Jeudi soir, le cabaret était à l’honneur, célébrant la fibre artistique des Amis poètes, musiciens et humoristes. Nos jeunes Amis ne se sont pas montrés en reste, rajoutant même leurs talents de danseurs. Cette année, ils ouvraient la soirée avec un spectacle orchestré par le comédien Martin Sève. Afin de s’assurer que tout soit prêt le jour J, le Bois de Lune devenait tous les matins de 9 à 11 heures le théâtre des répétitions.
« Tout s’est organisé de la façon suivante : les enfants proposaient des sketchs, des phrases en lien avec la résistance et d’autres qui leur passaient simplement par la tête. Le texte a été écrit par les jeunes, je n’ai fait que tout mettre bout à bout. Ce spectacle, c’est l’histoire de l’engagement des jeunes : oui, on se met en résistance mais peu à peu se pose la question du pourquoi on résiste. On résiste car les adultes résistent et en tant que jeunes, ils se revendiquent cette résistance », explique Martin Sève.
Si les jeunes acteurs avouent avoir eu le trac dans les coulisses, une fois sur scène, il ne restait plus que le plaisir de partager. Et quand les applaudissements viennent, le sentiment de fierté et d’un moment trop court. « Mais même si c’était nul ils auraient quand même applaudi ! », rigole Matthieu. Tous s’accordent à dire que c’était une bonne aventure et qu’ils aimeraient revenir dans un an. A en croire les déchirants au revoir, ceux qui il y a six jours ne se connaissaient pas repartent bons Amis. La fin d’une saison pour l’université d’été 2017 oui, mais pas pour nos Compagnons qui partent pour le second temps de leur camp.
Un camp qui s’est voulu riche pour nos jeunes chefs de la semaine puisque mardi soir, au milieu des champs, ils formulaient leur Promesse. Un gage de fidélité qui doit les amener dans un an à s’envoler ensemble vers leur projet humanitaire et ce, grâce à vos soins. « Merci à Jacqueline pour son super accueil et à Martin pour son engagement auprès des jeunes ! », lancent les Compagnons.
Garance Bernard.