L’été a été endeuillé par la mort de Georges Robin, ancien directeur général de la société éditrice de La Vie, fervent soutien des Amis de La Vie et assidu des universités d’été.
Les amis de Georges ont convergé nombreux le 27 août dernier vers la chapelle des Vennes à Bourg-en-Bresse, sa paroisse, pour un au revoir. Une messe d’action de grâce à son image, dans un étonnant bâtiment, simple hangar posé sur le goudron, mais spacieux et lumineux à l’intérieur comme l’espérance qui l’habitait.
Depuis son départ de la Vie en 1996, Georges Robin était avec son épouse Gaby, un fidèle des universités d’été des Amis de La Vie. Tout récemment, il s’était réjoui la création d’un nouveau groupe de lecteurs à Bourg-en-Bresse, la ville où il résidait.
Fils d’agriculteurs, Georges Robin a dû se résoudre à abandonner la ferme familiale suite aux blessures d’un attentat dont il fut victime durant la guerre d’Algérie. Il appartenait à cette génération d’anciens militants de la Jeunesse Agricole Chrétienne et de Chrétiens en Monde Rural qui a changé le visage de l’agriculture française dans les années 50 et 60.
Ces mouvements de l’Action catholique rurale l’ont alors chargé de la gestion de leurs publications. C’est parce qu’il avait fait ses preuves dans ce domaine qu’André Schafter, alors PDG de Malesherbes-Publications, la société éditrice de La Vie, l’avait appelé à ses côtés en 1982 pour le seconder dans la gestion de l’entreprise.
Ceux qui ont travaillé avec lui savent combien l’homme était cohérent avec sa foi et la doctrine sociale de l’Eglise qui met l’homme au centre des organisations. Farouche défenseur du partage du travail, il avait soutenu et signé avec les représentants des salariés de Malesherbes Publications un accord novateur, le « compte épargne temps ». Un système qui permet toujours aux collaborateurs de l’entreprise de transformer une partie de leur salaire et de leurs vacances annuelles en congé différé d’au moins deux mois. Le bénéficiaire du « compte épargne temps » peut ainsi réaliser un projet, accompagner un proche, tout en étant rémunéré et – le plus important – remplacé par une personne en recherche d’emploi.
Les Amis de La Vie se souviennent de sa fidélité discrète et enthousiaste à l’association des lecteurs dont il encouragea le projet à ses prémices. Ils renouvellent l’expression de leur amitié et de leur sympathie à sa famille.
Dominique Fonlupt