Des participants à l’université d’été des Amis de La Vie ont fait une virée dans l’agglomération de Lourdes, à la découverte des Pyrénées sous un angle assez peu commun : celui de la géologie.
Au programme ce mercredi 8 juillet : initiation à la sismologie et retour sur les terribles inondations qui ont frappé la région en 2013. Notre petite équipe a d’abord écouté les passionnants exposés du géologue Joseph Canérot, lors de la visite de la Maison de la Connaissance du Risque Sismique, site unique en France. Puis, nous nous sommes rendus au village de Villelongue, pour mieux comprendre les risques naturels liés au milieu géologique.
Peu nombreux sont ceux qui ont conscience des risques sismiques présents dans la région pyrénéenne et des conséquences que cela entraîne en matière d’aménagement du territoire.
La géologie au service de l’aménagement des territoires
Pourtant, les inondations dévastatrices de 2013 ont cruellement rappelé aux habitants l’impérieuse nécessité de bien connaître son territoire avant de s’y implanter. Notre accompagnateur était très clair : la plupart des permis de construire dans les zones inondées n’auraient jamais dû être délivrés ! Gouverner, n’est-ce pas prévoir ?
La ville de Barèges que nous visitons en début d’après-midi illustre bien cette problématique. En 2013, cette petite commune a été partiellement ravagée par les inondations. A l’époque, les eaux du Gave débordent et emportent dans leur impétueux courant des blocs de pierre de plusieurs tonnes qui fracassent tout sur leur passage.
« Un événement exceptionnel, qui se produit tous les cent ans », nous indique Joseph Canérot. Néanmoins, des inondations de plus faible ampleur pourraient se produire plus fréquemment. Aujourd’hui, des sommes colossales ont été dépensées pour réhabiliter le littoral et prévenir tous nouveaux risques. Les quelques stigmates encore visibles laissent songeurs le visiteur, impressionné par la puissance impitoyable de la nature en furie !
Ces destructions matérielles causées par les aléas climatiques nous renvoient en 2010, lorsque la tempête « Xynthia » s’était violemment abattue sur une grande partie du littoral ouest français, provoquant des dégâts non seulement matériels, mais d’abord humain, avec près de 50 personnes décédées ! La ville de la Faute-sur-Mer fut l’une des communes les plus touchées par la catastrophe. Là encore, les permis de construire n’auraient jamais dû être délivrés, comme le rappellera le tribunal correctionnel des Sables-d’Olonnes le 12 décembre 2014, jour du procès de l’ancien maire de cette petite commune touristique vendéenne. D’où la nécessité de mieux connaître son territoire !
Aubin des Mazery