Marie-Christine Julien du groupe de l’Oise a participé au FSM, elle nous raconte un atelier sur la crise financière et la protection sociale. Selon ses conclusions, “ce n’est plus le Nord contre le Sud”, nous sommes tous victimes de la libéralisation de la santé.
Dehors il pleut, il vente… Je me rends à l’atelier “Crise financière et protection sociale”, animé par un collectif marocain. Nous nous retrouvons sur un même constat : en Europe comme en Tunisie et au Maroc, la protection sociale qui vise à “atténuer les désordres sociaux“, selon ce professeur marocain, se réduit comme une peau de chagrin. Les deux Belges présents et moi-même, faisons le même constat alarmant d’une privatisation progressive de la santé. Le processus a commencé à l’époque de M. Thatcher avec la libération des prix et le désengagement de l’État
Ce n’est plus le Nord contre le Sud ou les pays en voie de développement contre l’Occident. Nous sommes tous sur le même bateau ! La situation s’est aggravée en 2008 avec la crise des subprimes et l’augmentation du chômage, de l’exclusion et de l’immigration, le développement du terrorisme. Dans le même temps, fait remarquer un participant, des accords de libre échange sont négociés pour protéger les investisseurs (TAFTA entre Europe et USA, CETA avec le Canada mais aussi avec l’Ukraine, etc.).
Quel est le rôle de l’état ?
J’interviens : “En 2014 pendant les élections européennes, le slogan du collectif Roosevelt et de Nouvelle Donne était: “la Banque Centrale Européenne a su mettre mille milliards d’euros pour sauver les banques, elle doit mettre mille milliards d’euros pour lutter contre le réchauffement climatique et sauver la planète”. C’est créateur d’emplois non délocalisables et cela favoriserait la relocalisation de la production agricole.”
Je vois l’espoir qui renait dans les yeux du public et nous échangeons nos adresses ! Nous sommes au coeur de ce Forum Social Mondial et vivons une vraie rencontre.
Marie-Christine Julien