Paroles de sans-voix : merci Georges Hourdin !

Donner la parole à ceux que l’on n’entend pas. C’est la vocation de l’association Georges Hourdin qui a financé un supplément publié par 23 quotidiens. Ces articles ont été rédigés par l’équipe des Reporters Citoyens, pilotée par Philippe Merlant, ancien journaliste à La Vie.

L’équipe des Reporters Citoyens.

Un reportage sur les bénévoles du Secours islamique auprès de ceux qui dorment dans la rue, des initiatives innovantes de solidarité, le portrait d’une “tiers-taisante” qui accompagne les personnes précaires dans leur démarches à Nancy, un ancien sommelier SDF qui tweete sur le quotidien de ses compagnons de galère… Ces articles et beaucoup d’autres sont parus dans les éditions datées du 27 mars de 23 quotidiens nationaux et régionaux sous la forme d’un supplément de huit pages. Des reportages audio dans la même veine ont été diffusés par les 43 antennes locales de France bleu.

Pour une fois, ceux qu’on n’entend si peu dans les médias prennent la parole, sous la plume et à travers les micros d’une équipe de Reporters citoyens, des jeunes issus de quartiers dits sensibles. Ces journalistes-là sont sensibles, c’est sûr. Sensibles à des réalités qui échappent aux débats de la campagne présidentielle. Eux-mêmes ont dû se former au journalisme, sous la houlette de notre ami Philippe Merlant, pour raconter ce qui fait l’actualité dans les périphéries des grandes villes, en dehors des périodes de fièvre.

L’association Georges Hourdin a imaginé et financé cette initiative soutenue par Amnesty International, ATD-Quart Monde, La Cimade, le Secours Catholique et le Secours Islamique. Créée par les anciens actionnaires des Publications de La Vie Catholique après leur vente au Groupe Le Monde, l’association a pris le nom d’un des fondateurs de La Vie qui en fut le directeur jusqu’en 1974. L’association, au titre de sa vocation à soutenir la pensée sociale de l’Eglise, subventionne à ce titre notre association de lecteurs. Elle consacre une  grande partie de son budget à faire émerger la parole des exclus. En mars 2012, elle avait déjà suscité la première édition de Paroles de sans-voix, pendant la campagne de la présidentielle.

Dominique Fonlupt

Pour lire les articles

“Paroles de sans-voix”parus dans Le Monde et sur lemonde.fr, cliquez ici