Devant l’accumulation des mauvaises nouvelles sur le front climatique en 2021 (températures records, mégafeux de forêts, inondations catastrophiques…), l’intitulé de cette conférence était un peu une gageure. Heureusement, la longue expérience de nos deux débatteurs – Jean Jouzel, climatologue et ancien vice-président du GIEC et Raphael Larrère, agronome et co-auteur du livre « Le pire n’est pas certain » (Premier Parallèle, 2020), un essai sur l’aveuglement catastrophiste – nous a permis de dessiner un chemin ,certes étroit mais encore possible, vers une société décarbonée à la fois plus écologique, mais aussi plus juste.
Ainsi pour Jean Jouzel qui a participé à une bonne vingtaine de COP, il faut appliquer « sans délai » l’accord de Paris signé en 2015 et qui a pour but de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5° C. « Un objectif vital pour les pays les plus pauvres », selon lui. Quant à Raphaël Larrère, il insiste sur la nécessité de « politiser l’écologie en s’investissant dans toutes les luttes locales ». Deux points de vue complémentaires qui, malgré parfois la lenteur des transitions écologiques engagées, permettent de ne pas désespérer.
Conférence du mercredi 29 septembre 2021. Avec Raphaël Larrère et Jean Jouzel. Un débat animé par Olivier Nouaillas, ancien journaliste à « La Vie »