A Caluire (69) : à la rencontre des plus démunis

Le Jeudi 23 novembre à partir de 19h le groupe des Amis de La Vie de Caluire-et-Cuire -Val de Saône organise une rencontre avec des représentants de trois associations locales.

Le Jeudi 23 novembre à partir de 19h le groupe des Amis de La Vie de Caluire-et-Cuire -Val de Saône organise une réunion ouverte à tous sur le thème : « A la rencontre des plus démunis ». Avec des membres de trois associations, qui viennent en aide aux plus pauvres de notre société : Magdalena69 et Habitat St Roch (Val de Saône) et le Foyer ND des Sans-Abris.

L’ASSOCIATION MAGDALENA a pour objectif d’aller à la rencontre des personnes les plus démunies (en particulier les gens de la rue), à travers plusieurs activités. Que chaque personne soit acceptée, telle qu’elle est .. « Elle m’a regardé comme une personne  »

L’ASSOCIATION HABITAT SAINT-ROCH  a pour objet principal de mettre un toit à la disposition de familles de toutes origines, en situation de grande précarité et de les accompagner vers une situation stable.

Le FOYER NOTRE-DAME DES SANS-ABRI vient en aide aux personnes isolées – hommes ou femmes – et aux familles en très grandes difficultés, aux réalités et souffrances multiples.

L’échange se tiendra de 20h à 22h. Un accueil est prévu à partir de 19h et partage d’un apéritif dinatoire préparé par chacun. Salle Saint-Pierre à la Maison Notre Dame des lumières 14 rue Paul Painlevé à Caluire

Contacts : Odile et Pierre Le Parlouër (06 74 67 34 05)

Retour d’Évian : Solène à ses trois enfants

Solène Chardronnet a participé à l’université des Amis de La Vie à Evian du 22 au 27 octobre 2023. Elle a mis noir sur blanc ce qu’elle souhaitait partager avec ses deux filles et son fils qui ont une vingtaine d’années.

(Le lac Léman vue d’Evian-les-Bains, illustration d’Eliott Guillon de Princé, rédaction éphémère 2023)

Cette université est l’œuvre de l’association des amis de La Vie qui regroupe des lecteurs de l’hebdomadaire d’actualité La Vie. Chaque année, elle organise cinq jours de réflexion sur un thème de société. Philosophes, biblistes, théologiens, sociologues, scientifiques, témoins anonymes s’y succèdent pour partager leurs savoirs, lancer un débat, susciter un questionnement, partager leurs expériences. C’est un lieu d’échange, de recherche personnelle et de ressourcement pour les 300 participants présents.

Cette année, le thème était « Croire encore ? À la rencontre de la quête spirituelle de nos contemporains ».

J’ai eu envie de mettre par écrit ce que j’ai entendu, compris, vécu ces derniers jours à Évian, pour plusieurs raisons : d’abord pour garder en mémoire les mots entendus et les interrogations qu’elles ont suscitées en moi. Pour m’obliger aussi à rassembler mes idées et à me les approprier encore plus. Enfin, pour être plus à même d’en parler avec vous, car ce n’est jamais simple de mettre des mots sur une expérience, encore plus quand elle touche à l’intimité : la foi.

Alors que vous étiez petits, Sarah, Nestor et Fanny, je vous ai transmis des paroles, des valeurs, des rites qui faisaient sens pour moi et qui vous parlaient de ma relation à cet autre, indéfinissable que j’appelle Dieu et qui m’invite à un dépassement. Aujourd’hui, c’est de votre propre chef que vous tracez votre route sur le chemin de l’existence. Et au gré des rencontres, que j’espère belles et fructueuses, vous avancerez, vous ferez des choix, vous tenterez une réponse aux grandes questions de la Vie. Du guide, je deviens témoin. Alors, après 6 jours riches, voici quelques-unes des réflexions qui m’ont interpellée, en guise de témoignage.

L’Église, institution, a trop donné à croire qu’elle sait. Or Dieu, on ne peut pas le connaître.

La Bible ne donne pas de définition de Dieu. La Bible est comme une ancienne bibliothèque pleine de sagesse qui compile des histoires de vie et traite des grandes questions existentielles nous rappelle Bénédicte Lemmejlin, théologienne et doyenne de la Faculté de Théologie de l’université de Louvain (Belgique). La Bible parle d’une relation à Dieu. Et la foi est l’expérience d’une présence. Une expérience très personnelle pour moi, difficile à expliquer, mais bien réelle. La théologienne conclue ainsi : nous devons passer d’un savoir non critique à une savante ignorance. Perspective intéressante.

Jésus ne dit pas ta foi en Dieu t’a sauvé mais « ta foi t’a sauvé ». Cet éclairage pointé par Jean-François Collange, pasteur, est pour moi très libérateur. Car il interroge « le croire » de chaque homme. « Ta foi t’a sauvé » : ton humanité la plus profonde t’a sauvé.

Car croire est à la base de l’existence humaine : croire que…, croire en…, croire envers et contre tout. Pour moi, ce mot a une force folle. Croire c’est se projeter vers l’avenir, au-delà de l’évidence, de la certitude, c’est oser une création imaginaire, c’est faire un pari, c’est apprivoiser l’incertitude, c’est faire confiance. Tout le monde a de la foi. La religion, elle, s’enracine dans l’absolu (comme l’amour et l’espérance), mais peut aussi tomber dans le fondamentalisme. Soyons vigilants.

Le rite est un soin. Cette phrase de Gabriel Ringlet, prêtre et théologien, résonne fortement en moi. Alors même que j’ai le sentiment parfois de m’éloigner des rites. Peut-être pour les réinterroger, les faire miens. Le rite apporte de la légèreté dans la gravité pour raconter une histoire. Célébrer un rite n’est pas réservé aux croyants. Célébrer c’est avec de l’ici, faire de l’au-delà.  C’est donner à l’humanité plus d’humanité. Et étrange paradoxe, alors que les églises sont désertées, la demande de rituels n’a jamais été aussi importante. J’interroge : quel rite avons-nous chacun et ensemble ?

Le pouvoir n’est pas nommé dans l’église. On parle de service. Or il y a des abus de pouvoir (dans la représentation de la femme dans les textes, dans l’institution, dans l’ingérence dans nos vies…) Et il n’existe pas de contre-pouvoir. Mathilde Hallot-Charmasson, historienne, Anne Guillard, docteure en théologie et théorie politique, et Lucy Sharkey, psychologue clinicienne, toutes trois jeunes écoféministes (moyenne d’âge 32 ans !), nous invitent à sortir de cette logique de la domination (de la part de l’Église et de la société capitaliste) qui opprime la nature et les femmes, pour entrer dans une logique de symbiose, de puissance (être avec) par opposition à pouvoir. Quelle représentation de Dieu.e ai-je ?

Jésus nous demande d’être témoin.  C’est tout ! Ce rappel de la part de Valérie Le Chevalier, théologienne au Centre Sèvres, rejoint ma conviction : trop souvent les systèmes (rites, sacrements, doctrine…) mis en place nous détournent de l’essentiel : être témoin, transmettre. Mais que transmettre ? Que Jésus vient questionner chacun sur son désir profond « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » (Luc, 18, 41). Comme l’explique Jean-Philippe Pierron, professeur de philosophie, nous devons protéger nos soifs, ne pas réduire nos désirs (ce qui peut combler nos aspirations profondes) à nos envies.

Et comment transmettre ? En veillant à ne pas enfermer nos paroles dans du définitif. Nous devons maintenir des trous dans la langue, dit-il en faisant le parallèle avec l’hébreu, cette langue faite de consonnes qui laisse place à l’interprétation. Sans cesse, inventer des signes qui fassent signe.

Voici quelques réflexions, issues des propos des intervenants, que j’ai fait miennes. Ces 6 jours d’écoute et d’échange ont été une respiration. 

Solène Chardronnet

Roda favela àNantes : un week-end de solidarité avec le Brésil

Roda favela àNantes : un week-end de solidarité avec le Brésil

Les Amis de La Vie de Loire-Atlantique organisent une représentations du spectacle Roda Favela, des ateliers et un repas solidaire les 25 et 26 novembre 2023 au lycée du Loquidy. Prenez-vos billets !

Les Amis de La Vie de Loire-Atlantique organisent les 25 et 26 novembre 2023 un week-end autour du spectacle Roda favela, mis en scène par Laurent Poncelet, avec 12 comédiens et danseurs des favelas de Recife. L’événement se tiendra au Lycée du Loquidy où la troupe donnera également lundi 27 novembre 2023 deux représentations pour les élèves de seconde.

A la tête de l’Ophélia Théâtre à Grenoble, Laurent Poncelet  travaille régulièrement avec des artistes des quartiers populaires de France, d’Afrique et d’Amérique latine. Proche de de notre association de lecteurs, il a notamment créé avec les participants de l’université des Amis de La Vie à Assise la soirée « célébration-communion » en septembre 2021.

A lire sur lavie.fr : Sur les planches, la troupe Roda favela crie la vie des bidonvilles brésiliens.

Au programme à Nantes 

Le samedi 25 novembre à 20H30 : représentation publique de Roda Favela au Lycée Saint-Joseph du Loquidy la Salle, 73 boulevard Michelet à Nantes.

Le dimanche 26 novembre : journée solidaire au profit de l’association Pe No Chao qui accompagne ces jeunes des favelas de Recife. A midi déjeuner avec menu brésilien, suivis d’ateliers de danse (initiation et perfectionnement) et de percussions afro-brésiliennes animés par les artistes de Recife. En cet automne de plomb, venez à Nantes faire le plein d’une belle énergie avec Laurent Poncelet et les Amis de La Vie.

Dominique Fonlupt

Achat des places sur Hello Asso

ou avec le Pass Culture : https://passculture.app/offre/99156599

Evian 2023 : toutes les ressources et les références citées.

Retrouver dans cet article les textes et chants de l’université, nos suggestions de lectures et de sites à visiter.

Lundi 23 octobre 2023

“L’attention absolument sans mélange est prière”. La citation à la fin de la méditation est de Simone Weil (La Pesanteur et la grâce. Plon, 1948).

Essentiel consacré à Juliette Kempf, metteuse en scène, membre de l’Académie Aurore, fondée par Pierre-Yves Albrecht (cité par Ondine). La Vie du 28 sept 2023.

Héros sans héroïne, reportage aux Rives du Rhône, foyers thérapeutiques pour toxicomanes ( La Vie du 23 novembre 2000)

Des articles de sociologie religieuses

La modernité refuse d’enfermer la transcendance dans l’image d’un dieu mâle et ombrageux. Une interview de Raphaël Liogier, par Gaétan Supertino (17 sept 2023) : à lire sur www.lemonde.fr ou en PDF

Mardi 24 octobre 2023

La méditation de Bénédicte Lemmelijn, bibliste. Relire son texte intitulé “Le héron”, tiré d’un de ses recueils de chroniques. La traduction est de Monique Baujard. Réf. : B. Lemmelijn, Een ogenblik. Gedachten voor de vier seizoenen, Antwerpen: Halewijn/Adveniat, 2022.

L’école des rites et de la célébration, fondée par Gabriel Ringlet : https://www.leprieure.be/ecole-des-rites

Revoir la conférence La Vie avec Sébastien Bohler, docteur en neuroscience : Notre besoin de sens nous sauvera-t-il de la catastrophe ? Avec un développement sur la naissance des rituels.

Mercredi 25 octobre 2023

Vendredi 27 octobre 2023

Essentiel consacré à Jean-Philippe Pierron (La Vie du 19 janvier 2023)

Célébration de la parole :relire le déroulement dans les détails.

Ils prendront la parole à Evian : tous les intervenants et intervenantes

Théologiennes et théologiennes, philosophes, témoins, journalistes, artistes : découvrez celles et ceux qui vous rencontrerez lors de la 21e université des lecteurs de La Vie du 22 au 27 octobres 2023.

Le comité de pilotage

Le programme de cette université annuelle est élaborée par et pour les lecteurs de la Vie et leurs invités. Un comité de pilotage composé de membres des Amis de La Vie et de salariés du journal a travaillé à sa préparation pendant toute une année. Il s’agit d’un projet associatif sans but lucratif où chaque participant est convié à co-créer un événement joyeux autour d’une question d’actualité, dans l’esprit d’ouverture de La Vie.

Monique Baujard est présidente des Amis de La Vie. Née aux Pays-Bas, elle a été pendant 10 ans avocate au barreau de Paris avant d’entamer des études de théologie. Elle a travaillé pour la Conférence des évêques de France où elle a dirigé, entre 2009 et 2015, le service Famille et société qui fournit aux évêques et à leurs collaborateurs des clefs d’analyse sur des questions d’actualité. Elle est actuellement  mobilisée au sein du collectif « Promesses d’Eglise », qui regroupe une quarantaine d’organisations catholiques déterminées à relever le défi lancé par le Pape François en 2018 : « engager la transformation ecclésiale et sociale dont nous avons tant besoin ». 

Monique Baujard assure le fil rouge quotidien à 9h et interviendra jeudi 26 octobre à 9H15 dans la table ronde : « Féminisme au sein de l’Église catholique : une génération renouvelle le genre ».

Bernadette Puijalon est anthropologue et romancière et membre du CA des Amis de La Vie. A l’université, ses recherches portaient sur notre relation au temps, sur le vécu intime du vieillissement, sur la vieillesse et ses représentations sociales. Elle a publié une série de romans policiers qui se déroulent dans l’Auvergne de la fin du 19ème siècle. Membre du comité de pilotage des universités d’été depuis plusieurs années, elle rédige les fiches de lectures des ouvrages qui alimentent le travail de préparation de nos rencontres. Elle présentera la conférence de Jean-François Collange le mardi 24 octobre à 9H15.

Pierre Le Parlouër, trésorier des Amis de La Vie, est correspondant, avec son épouse Odile, du nouveau groupe de lecteurs de Caluire-Val de Saône (69). Ancien chef d’entreprise, il a accompagné durant plusieurs années des cadres en insertion ou réinsertion professionnelle en région lyonnaise.

Christian Jacques-Natali, membre du groupe du Loiret et du CA, est le « Monsieur numérique » des Amis de La Vie, rôle qu’il remplit avec constance, efficacité et sens de la pédagogie depuis les débuts de l’association. Il mettra tout en œuvre pour que les enregistrements  des conférences soient en ligned’ici la fin novembre 2023 sur le site www.amisdelavie.fr.

René SORIN est membre du CA des Amis de La Vie. Il est co-responsable du groupe des lecteurs de Loire-Atlantique où s’est déroulée l’université des lecteurs en 2022. Avec Chantal, son épouse, il est membre actif de l’association Chants’Son qui organise des concerts d’auteurs compositeurs interprètes à domicile.

René présentera la conteuse et clarinettiste Rose Bacot lundi 23 octobre à 21H.

Chahina Baret est formatrice et accompagnatrice d’équipes pédagogiques pour les établissements catholiques d’un réseau de quatre tutelles congréganistes. Elle a grandi à La Réunion au sein d’une famille indo-musulmane chiite. Au cours de ses études en France, elle s’est convertie au Christ, vivant son baptême comme  la suite de son histoire avec Dieu.

Un parcours qu’elle racontera lors d’une rencontre informelle avec ceux qui le souhaitent le mercredi 25 octobre à 21H, autour de son livre Musulmane, disciple du Christ (Ed. Jésuites, 2022). Elle est à Evian toute la semaine et pilote le groupe de préparation de la célébration chrétienne prévue le vendredi 27 octobre à 10H30.

Dominique Fonlupt est journaliste à La Vie où elle est chargée des relations avec les lecteurs. Elle anime l’association des lecteurs depuis juin 2011 et assure à ce titre le rôle de chef de projet des universités des Amis de La Vie. Elle animera la matinée du lundi 23 octobre, présentera la conférence de Gabriel Ringlet le mardi 24 octobre à 16H et la table ronde sur le féminisme au sein de l’Église catholique le jeudi 26 octobre à 9H15.

Julien Motte est le « Monsieur logistique » de notre semaine à Evian Dix-sept années de responsabilités  dans différentes associations attachées au christianisme social (Vivre l’Evangile Aujourd’hui, Chrétiens en Forum) le prédisposaient assez naturellement à collaborer avec les Amis de La Vie. Membre du CA de l’association des lecteurs dans les années 2010, il a co-organisé avec les Amis quelques rendez-vous à Annecy, Nancy ou Paris. A partir du 2 janvier 2024, il succèdera à la directions des Amis de La Vie à Dominique Fonlupt qui rejoindra la rédaction écrivante du journal. Il animera la conférence de la bibliste Bénédicte Lemmelijn lundi 23 octobre à 16H et la conférence de la théologienne Valérie Le Chevalier jeudi 26 octobre à 16H.

Les conférenciers, conférencières, témoins (par ordre de prise de parole)

Alexandre Rousse, 27 ans, est étudiant en psychologie. A l’âge de 16 ans, lors d’un séjour à Taizé, il a renoué avec la foi chrétienne qu’il avait rejetée au début de l’adolescence. Depuis une dizaine d’années, il est animateur d’aumônerie à Evian.

Ondine, 24 ans, est étudiante. Elle participe depuis trois ans aux sessions et retraites proposée par l’Académie Aurore. Cette école de spiritualité a été fondée par Pierre-Yves Albrecht qui a soignés pendant 30 ans de jeunes toxicomanes aux Rives du Rhône, des foyers thérapeutiques dans le Valais Suisse. Anthropologue et philosophe, Pierre-Yves Albrecht s’est intéressé à la veine commune des grandes traditions philosophiques et religieuses, à ce qui constitue leur caractère initiatique, c’est-à-dire leur potentiel de transformation pour l’être humain. https://academieaurore.org/

Elle est à Evian du dimanche 22 au mardi soir 24 octobre.

Corentin Consigny, 24 ans, est ingénieur dans un cabinet de conseil en transition écologique. Pour lui les défis climatiques et environnementaux nécessitent un cheminement qui n’est possible que par une reconnexion avec la nature, notamment par la contemplation. Il est à Evian du dimanche après-midi au lundi après-midi.

Solenn Moison, 40 ans, s’est lancée il y a quelques années sur les chemins de Compostelle suite à un bouleversement dans sa vie. Une expérience qui la comble, qui l’a transformée en profondeur et la conduit à reprendre régulièrement la route. Elle passe toute la semaine à Evian.

Jean-François Barbier-Bouvet est sociologue. Il a travaillé comme chercheur au ministère de la Culture puis au Centre Pompidou. Il a été  directeur des études de Bayard Presse puis directeur des éudes et du développement du groupe Le Monde. Il a réalisé des enquêtes sur les pratiques culturelles, le rapport aux médias et à l’information, les pratiques religieuses et les démarches spirituelles des Français. Il est l’auteur notamment de Les nouveaux aventuriers de la spiritualité. Enquête sur une soif d’aujourd’hui (Mediaspaul, 2015). Il est avec nous à Evian du dimanche au mardi matin.

Il complètera par son regard de sociologue les témoignages du lundi 23 octobre au matin.

Bénédicte Lemmelijn est professeure d’Ancien Testament et Doyenne à la Faculté de théologie et d’études religieuses de l’Université Catholique de Leuven (Louvain), en Belgique. Elle est membre de la Commission Biblique Pontificale. Elle est l’auteure de Que croire encore ? La réponse d’une bibliste. (Editions Jésuites 2023). Elle est à Evian du dimanche au mardi après-midi.

Nous entendrons son témoignage, le récit du passage d’un « savoir non-critique à un non-savoir critique », lundi 23 octobre à 17H15. Elle proposera une méditation le mardi 24 octobre à 8H30.

Les journalistes de la table ronde du lundi à 20H30

Sixtine Chartier est journaliste à La Vie et couvre les sujets religieux. Elle est à Evian du dimanche après-midi au mardi matin.

Elise Racque est journaliste à Télérama et s’intéresse particulièrement au fait religieux. Elle passe toute la semaine à Evian.

Gaétan Supertino est journaliste au Monde, chargé de la rubrique « Le Monde des religions ». Il est à Evian du dimanche après-midi au mardi matin.

Jean-François Collange est pasteur. Il a été professeur de théologie à l’université de Strasbourg et président de l’Union des Eglises protestantes d’Alsace et de Lorraine. Il est auteur de Croire. Incroyance, foi et religion au XXIème siècle. (Ed. Olivetan,2022). Il est à Evian toute la semaine avec son épouse.

Il assurera la conférence du mardi 24 octobre à 9H15 intitulée « La condition humaine traversée par le croire ».

Gabriel Ringlet est prêtre, théologien et écrivain. D’abord journaliste, il a été longtemps professeur et vice-recteur de l’université catholique de Louvain-la-Neuve. Il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages dont les deux derniers sont disponibles à la librairie de notre semaine à Evian : La blessure et la grâce (Albin Michel, 2023) et Va où ton cœur te mène (Albin Michel 2021). En 2020, il a créé l’Ecole des Rites et de la célébration au Prieuré de Malèves-Sainte Marie dans le Brabant Wallon où il réside. Une équipe y propose une formation à ceux qui sont appelés à répondre à une demande de rites lors des grands passages de l’existence (naissance, unions, fin de vie), qu’elle émane de chrétiens ou qu’elle s’inscrive hors des traditions religieuses (www.leprieure.be/ecole-des-rites). Il sera Evian du lundi soir 23 au mercredi 25 octobre.

Nous écouterons et dialoguerons avec Gabriel Ringlet mardi 24 octobre à 16H lors d’une conférence intitulée : « Notre besoin de rites : un terrain de dialogue ». Il proposera une méditation le mercredi 25 octobre à 8H30.

Mathilde Hallot-Charmasson, 33 ans, historienne, est conservatrice à la Bibliothèque nationale de France. Catholique et féministe, elle a créé en 2019 le podcast « Des femmes et un Dieu », puis cofondé une association du même nom (https://desfemmesetundieu.wordpress.com). Des femmes et un Dieu travaille à faire émerger, encourager et susciter la parole des femmes de spiritualité chrétienne et leur permettre de vivre et cultiver leur relation avec le sacré. Elle vient de publier Mon parcours d’Avent au féminin, vers un Noël sobre et joyeux, Ed. de l’Emmanuel,2023. Elle passe toute la semaine à Evian.

Anne Guillard, 32 ans, est docteure en théologie et en théorie politique, actuellement en post-doctorat en théoloqie politique à Oxford. En travaillant à sa thèse en théologie polique, elle a découvert aux Etats-Unis l’ampleur des recherches de théologiennes féministes ignorées en France. Elle à cofondé en 2018 la collective Oh My Goddess ! Un groupe de femmes réunies autour du projet de participer au renouvellement des communautés catholiques en initiant des projets féministes. Anne Guillard est l’autrice de Une autre Église est possible (avec Laurent Grzybowski, Temps présent, 2019) et de Plaidoyer pour un nouvel engagement chrétien (avec Pierre Louis Choquet et Jean Victor Elie Éditions de l’Atelier 2017).

Lucy Sharkey, 33 ans, est psychologue clinicienne à Lille. EIle est cofondatrice de la collective Oh My Goddess ! Anne et Lucie ont dirigé la publication du livre Dieu.e. Christianisme, sexualité et féminisme (L’Atelier, 2023).

Jeudi 26 octobre à 9H15, Anne Guillard et Lucy Sharkey discuteront depuis Oxford et Lille, en visioconférence, avec Mathilde Hallot-Charmasson et Monique Baujard sur le thème : « Féminisme au sein de l’Eglise catholique, Des générations renouvellent le genre ».

Valérie Le Chevalier est théologienne, responsable du parcours « Croire et comprendre » au Centre Sèvres à Paris. Elle est l’autrice d’un livre sur la place dans l’Eglise des catholiques dont on dit « qu’ils ne pratiquent pas assez » (Ed. Lessus, 2020, préfacé par Christoph Théobald). Elle y critique la distinction entre « pratiquants » et non « pratiquants », imposée par les études sociologiques quantitatives du milieu du XXe siècle. Ces cloisonnements devenus obsolètes conditionnent encore notre compréhension de la foi et des laïcs.

Elle expliquera pourquoi le terme de «fidèles » correspond à une réalité théologique plus riche lors de sa conférence du jeudi 26 à 16H. Elle est à Evian toute la semaine.

Jean-Philippe Pierron est professeur de philosophie à l’université de Dijon. Il enseigne la bioéthique, la filiation, le soin, la vulnérabilité, l’attention à la terre et aux vivants. Nourri des exercices spirituels de Saint-Ignace, il relie ces grands enjeux dans une approche globale et une poétique de l’action. Auteur d’une vingtaine d’ouvrages universitaires, il change de registre dans son dernier livre et propose d’explorer les ressources de l’attention, de la contemplation et de la gratitude pour envisager la relation à la terre non comme une emprise mais pour être en prise avec elle. Il est à Evian du mercredi 25 au vendredi 27 octobre avec son épouse Christelle.

Le vendredi 27 octobre à 9H, nous lui confions une carte blanche à partir d’une relecture de notre semaine à Evian.

Les artistes

Roxane Palazzotto est comédienne professionnelle, elle travaille entre autres avec Jean-Pierre Vincent, Kevin Keiss et Maëlle Poésy. En 2018, elle entreprend la formation d’Anthropologie spirituelle proposée par  Annick de Souzenelle à Angers. C’est lors de cette formation qu’elle prend conscience du lien intime qui existe entre le “jeu” du comédien et la prière. Depuis, elle n’a de cesse de creuser et d’interroger ce lien tant dans son travail artistique en tant que metteure en scène que dans les ateliers d’art sacré qu’elle anime.

Elisabeth Varady est pianiste et dirige depuis une vingtaine d’années plusieurs choeurs. Diplômée de l’institut d’Anthropologie spirituelle fondé par Annick de Souzenelle, elle suit un cursus d’hébreu biblique à l’université d’Angers. Passionnée par la symbolique des lettres hébraïques et profondément sensible à leur portée vibratoire, elle met notamment l’hébreu en chant.

Roxane et Elisabeth vont diriger les ateliers théâtre et chant pour préparer la soirée participative du jeudi 26 octobre à 21H. Nous les entendrons parler de leur parcours le mercredi 25 octobre à 17H30.

Rose Bacot est clarinettiste et conteuse. Chrétienne, elle a été séduite par la musique klezmer, musique juive des communautés d’Europe centrale. Elle la travaille et l’associe à différents textes ou contes, mais aussi aux psaumes. Aujourd’hui, elle propose les psaumes à “trois voix” : une traduction française, le texte hébreu, et la clarinette basse dans le répertoire klezmer. Cette alternance des deux formes de prière  – verbale et musicale – permet à Rose Bacot d’offrir à ses auditeurs une expérience spirituelle unique. www.laclarinetteconte.com Elle est à Evian du lundi soir jusqu’au vendredi matin.

Nous l’entendrons mardi 24 octobre à 21H lors d’une soirée qu’elle a intitulée Eclats d’âme. Elle accompagnera jeudi 26 octobre une méditation avec les participants de l’atelier expérientiel sur les psaumes qu’elle animera la journée du mercredi.

Claude Ollivier, Claude Ollivier, lecteur de La Vie et photographe amateur, réside à quelques kilomètre d’Evian. Lui et son épouse Mileine ont été Volontaires de Solidarité Internationale à Manakara, à Madagascar (avec la DCC, Délégation Catholique pour la Coopération). Son reportage au cœur des cérémonies rituelles et collectives de la circoncision à Mananjary, au Sud-Est de Madagascar, est exposé au VVF durant l’université d’Evian. Cette fête traditionnelle, qui se déroule tous les sept ans pendant quatre semaines, est ancrée depuis des siècles dans l’histoire et les traditions de l’ethnie des Antambahoaka. Il est toute la semaine à Evian, avec Mileine. Ils seront heureux d’échanger avec ceux qui le souhaitent, sur cette exposition et sur leur expérience de VSI.

La rédaction éphémère

Le pilote : Yoann Labroux-Satabin, journaliste, est collaborateur régulier à La Vie, à Télérama, au Monde et au magazine Causette. Engagé pour la défense des droits des journalistes, il est aussi élu à la Commission de la carte de presse (C.C.I.J.P.). Il pilote pour la cinquième fois la rédaction éphémère, une équipe composée d’une dizaine de jeunes attirés par le journalisme, chargée de raconter nos journées à Evian à travers des interviews, portraits, reportage, vidéos…

L’équipage : Les Amis de La Vie renouvellent leur partenariat l’Ecole supérieure de Journalisme de Lille. Celle-ci prépare des étudiants en licence dans plusieurs universités de Lille aux concours d’entrée dans les écoles de journalisme. Tous les jeunes présents sont en licence à Lille, sauf Eliott, étudiant aux Beaux-Arts de Rennes.

Hannah Marie, Gabrielle Martin-Cayol, Juliette L’hermitte, Lison Mesnil et Raphaël Flandrin sont en 2e année de licence d’histoire.

François Boyer est en 3e année de licence de sciences politiques.

Ben Monnet est en 2e année de licence de sciences politiques option

journalisme.

Emilia Spada est en 3e année de licence Etudes culturelles option journalisme.

Juliette Jaffrot et Soline Hariz sont en 2e année de licence de sociologie.

Paul Rabaté est en 2e année de licence de géographie.

Eliott Guillon de Princé est en 2e année de licence aux Beaux Arts de Rennes.

Evian 2023 : générations en quête de sens

Le village vacances les Rives du Léman (photo DCIM\100MEDIA)

Croire encore ? A la rencontre de la quête spirituelle de nos contemporains : c’est le thème de la 21e université des lecteurs de La Vie qui se tient à Evian-les-Bains (74) du 22 au 27 octobre 2023.

Découvrez le programme au 10 octobre 2023

Evian 2023 : découvrez tous les intervenants

Evian 2023 : la bibliographie commentée

Juillet 2002 à l’abbaye de Sylvanès, dans le sud de l’Aveyron. La première université d’été des Amis de La Vie avait pour titre : « Comment transmettre les valeurs qui nous font vivre ? ». Vingt ans ont passé et cette question Les Amis de la Vie ont choisi de la poser de nouveau. Mais différemment, à l’image d’une société où les relations entre les générations sont devenues plus horizontales, où chacun, à tout âge, poursuit l’élaboration de son propre cheminement. « Croire encore ? A la rencontre de la quête spirituelle de nos contemporains » ; c’est le thème qui réunit les participants à l’université des Amis de La Vie à Evian du 22 au 27 octobre 2023.

En effet, notre univers culturel s’est profondément modifié et nous avons changé avec lui. Nos enfants, ceux de nos amis, nos nièces, nos neveux sont eux-mêmes devenus parents et nos petits-enfants sont souvent de jeunes adultes. Solidarité, conscience écologique, justice sociale, désir d’une vie bonne dans l’équilibre des temps : des valeurs ont été transmises, très certainement.

Du côté de la foi, le constat est plus flou. On en parle assez peu d’ailleurs, même quand on se retrouve ensemble avec une certaine solennité dans une église pour un baptême, un mariage, une messe de Noël. Pourtant, beaucoup parmi nos proches ne sont pas étrangers à ce que l’on appelle désormais couramment la spiritualité. Le processus de sécularisation se poursuit mais la question du sens, du sacré, de l’intériorité, de la transcendance travaillent désormais toutes les générations, irriguant la vie quotidienne (succès de la méditation de pleine conscience), les vacances ( attrait des retraites dans des monastères, les chemins traditionnels de pèlerinage), les grands passages de la vie (un nouvel intérêt pour les rituels).

C’est ce terrain d’un possible dialogue entre les générations que les Amis de La Vie proposent d’explorer ensemble à Evian. D’abord en nous mettant à l’écoute. Quatre personnes de 24 ans à 40 ans ont été invitées à nous raconter leur itinéraire spirituel, de leur quête. Et en nous mettant à l’écoute de nous-mêmes : où en sommes-nous de notre propre itinéraire ?

Beaucoup de chrétiens se définissent toujours davantage comme des chercheurs, soucieux d’inscrire leur foi dans une cohérence avec la culture contemporaine. Avec nos proches, nos amis, dans un partage d’adultes à adultes, nous savons qu’il n’est pas question de se poser en « sachants » qui auraient un corpus à livrer, clef en main. Les voies proposées sont aujourd’hui multiples. Comment la tradition chrétienne nourrie d’une Parole que nous savons vivante peut-elle faire sens aujourd’hui ?

Avec l’apport d’anthropologues, théologien.ne.s, philosophes, témoins, artistes nous progresserons dans la semaine par séquence d’une journée ou d’une demi-journée : écoute des autres et de soi, spiritualité, incroyance, foi et religion au 21ème siècle, force des rites, surgissement du féminin et du féminisme comme rupture culturelle incontournable, Eglises plus ouvertes aux questionnements. Et comme chaque année sont prévus des moments d’intériorité quotidiens, une journée pour souffler et découvrir les environs, une soirée participative préparée avec deux artistes, et une célébration créative à la fin de la semaine.

Dans la bienveillance et en toute liberté, deux axes sont perpétuellement en regard durant ces cinq jours à Evian : trouver des outils d’éclaircissement sur le sens et le contenu de la foi pour soi-même, écouter, comprendre les attentes qui s’expriment aujourd’hui et les chemins qui se tracent dans d’autres vies que la nôtre.

Dominique Fonlupt