Agro-écologie, permaculture et déchétariens

agroécologie_FSM2016

Quatrième jour de pérégrinations au gré des “ateliers autogérés”. Je me centre sur les questions d’alimentation et découvre que du Honduras à la Norvège, on travaille à une agriculture respectueuse des hommes et de la planète. Par Pascal Vanacker.

Faux départ. On croit être expert, tout maîtriser, et on se fourvoie, on perd son chemin, pas possible de trouver la salle DE 1550. Peut­-être n’a t­elle jamais existé. Du coup, je me rabats sur mon option « 3 » pour trouver un atelier dans le même secteur.

Salle M445, un petit amphi, une traduction impeccable mais malheureusement un sujet qui ne m’emballe pas. Non pas que je ne sois pas intéressé par la lutte des employés du secteur de la santé au Québec pour un salaire minimum à 15$, non, mais cela ne fait pas partie de mes choix prioritaires et l’exposé est trop réducteur.

Timidement, après être arrivé en retard, je quitte la salle au bénéfice d’un changement d’orateur. Quitte à arriver en retard, je change de bâtiment et je rentre discrètement dans une nouvelle salle, avec mon « translateur ». Me voilà dans les champs, bien sur terre, mais avec un panel d’experts très variés, venant des quatre coins de la planète. Cela tombe bien,nous traitons de l’« agro-écologie au service de la planète ».

Sur la table, les micros sont disposés au milieux de choux-rave, oignons frais, et de carottes nouvelles. Thibault du « Centre Paysan » au Canada, forme des jeunes agriculteurs suivant la méthode « paysan à paysan ». Deogratias, ingénieur agronome au Burundi, distingue l’agriculture traditionnelle en Afrique qui est de la permaculture, de celle du « Nord » qui est de l’agriculture plutôt industrielle… Ne pas confondre.

Merwin, du Honduras nous informe des ravages de la monoculture et nous fait rêver de son pays à travers des photos de cultures luxuriantes. Helen vient du Saskatchevan pour plaider pour une agriculture de proximité, « de la
ferme à la fourchette » ! Enfin Marielle, de Norvège, nous donne quelques armes pour lutter contre l’agrobusiness.

Voilà quelques informations à ramener aux producteurs de mon AMAP (association pour le maintien de l’agriculture paysanne). Finalement ce Forum, ce n’est qu’un petit village où je retrouve pleins de participants de mon groupe « Les Amis de La Vie » avec lesquels je partage le repas en croisant nos impressions sur les ateliers du matin…

En fin de repas, chacun informe de sa destination, le groupe éclate, moi, je vais apprendre à être « déchétarien » avec le CCFD Terre Solidaire.

DéchétariensEnfin un »vrai » atelier. Réflexions par petits groupes après une présentation, restitution et mise en commun des
solutions proposées, tout cela ira nourrir la « conférence de convergence. »… A la fin on danse, on chante, « on ne lâche rien », on grignote des toasts auto produits par le groupe.

A propos, si vous ne les connaissez pas, les « déchetariens » se nourrissent de déchets (ou d’invendus), tout simplement ! C’est ce qu’a fait notre groupe de 40 jeunes pendant 15 jours à Montréal pour préparer sur place l’atelier que je viens de vivre.

Bravo !