Consommer autrement, un projet inter-générationnel

Fanny est en classe préparatoire à Toulouse.
Fanny est en classe préparatoire à Toulouse.

Jeune journaliste à l’université d’été des lecteurs de La Vie, j’ai assisté à un atelier pour réfléchir à notre façon de consommer. Végétarienne et engagée dans des modes de consommation alternatifs, j’ai apprécié de découvrir la vision d’une autre génération.

En ce lundi 6 juillet, une vingtaine d’Amis de la Vie sont réunis autour de quelques tables installées en cercle. Ils sont invités à griffonner sur un papier les comportements durables qu’ils ont adoptés. « Consommer des produits locaux », « utiliser un compost », « récupérer l’eau de pluie ». Très vite, le débat s’oriente autour de la sensibilisation des générations plus jeunes.

 

“Je me suis aperçue que nos objectifs convergeaient et que nous étions tous prêts à changer progressivement nos habitudes pour adopter un comportement durable”

« Dans notre enfance, nos parents nous ont appris à éteindre la lumière quand on sortait de la pièce. C’était une histoire de dépense, aujourd’hui on fait cela afin de protéger l’environnement », déclare une adhérente. Un homme rétorque : « pour les nouvelles générations, c’est évident de faire le tri sélectif ».

Les regards se tournent vers moi. Tous se demandent si face à la pression consumériste, je suis capable de résister et d’adopter un comportement responsable. Selon eux, il faut « cibler les enfants en priorité ». Quelqu’un évoque les Pédibus, autobus pédestres animés par des parents et utilisés dans le cadre du ramassage scolaire. Ils permettent d’éveiller les enfants à des alternatives en terme de mobilité.

“Une société durable ne sera possible que par l’action collective de tous !”

Tous les participants reconnaissent qu’ils ont fait des erreurs avec leurs enfants. “Nous ne leur avons pas montré le bon exemple, en leur proposant de mauvais modèles”, rappelle un adhérent.

Confronter mon opinion à celui d’une autre génération m’a vraiment enrichie. Je me suis aperçue que nos objectifs convergeaient et que nous étions tous prêts à changer progressivement nos habitudes pour adopter un comportement durable.

Je pense que l’éducation et les valeurs apportées par les adultes et l’école aux enfants sont la clé de voûte d’une modification des comportements. Une société durable ne sera possible que par l’action collective de tous !

Fanny Hugues

L’atelier était animé par François Maréchal, co-fondateur de la société coopérative et participative (SCOP) Iter. Il s’intéresse notamment aux questions de mobilité et d’aménagement de l’espace public.